Une étude menée récemment dans 12 pays (Japon, Etats-Unis, Europe) montre que les nouveaux rythmes de vie urbaine aboutissent à une demande de plus en plus forte de commerces de proximité , notamment ceux ouverts 7 jours/7 et disposant d’horaires d’ouverture très larges.
Certaines enseignes avaient déjà tiré ce type d’enseignement en remettant à plat leur réseau de distribution. Ainsi le Japon est quadrillé par plus de 50 000 convenience store, sous l’enseigne Lawson et Seven Eleven notamment, offrant 24 heures sur 24 une très large palette de produits allant des plats préparés aux billets d’avions, en passant par des téléphones portables, les services bancaires ou la livraison de fleurs. Ces points de vente ont largement dépassé leur statut d’épicerie pour devenir « espaces services du quotidien ».
Aux Etats-Unis, le numéro un mondial de la grande distribution, le groupe Wal-mart, a lui développé un réseau baptisé Neighborhood Market. Véritables petits supermarchés, les magasins sont aménagés selon une logique de rapidité avec plusieurs entrées selon les types d’achats (produits frais/marchandises générales/cosmétiques), une pharmacie drive in et un service traiteur dès l’entrée dans le magasin (25 % des repas sont pris hors domicile aux USA).
En Angleterre, la chaîne britannique Sainsburry’ a ouvert un nouveau concept de magasin de centre-ville : Sainsbury’s Central dont l’aménagement est organisé selon le temps moyen consacré à chaque type d’achats. La zone 1 est ainsi dédiée aux clients pressés de midi (sandwichs, salades), alors que la zone 4 est consacrée aux achats d’urgence en tous genres (rasoirs, ampoules…).
En France, la première attente des femmes en matière de commerce est la proximité. 37,9 % d’entre elles plébiscitent les petits supermarchés de quartier et 30,6 % les petits commerces proches contre seulement 17,3 % les grandes surfaces ou les hypers, et 13,3 % les centres commerciaux. Interrogées sur les facteurs qualifiant la notion de proximité le premier item choisi est « pouvoir y aller à pied ». Et tous les acteurs de la distribution tentent de s’adapter à cette nouvelle donne.
Un groupe comme Casino a ainsi pris 50 % du capital de Monoprix en 2000. Afin de disposer d’un réseau bien implanté en centre ville et doté de nouveaux services. L’évolution de Monoprix est à cet égard exemplaire. Outre des horaires de fermeture tardifs (souvent 22 heures), l’enseigne a mis en place à l’intérieur de ses magasins un espace « ville facile » proposant un bouquet de services de proximité (France Télécom, Poste, services municipaux, ANPE…). On retrouve une philosophie du « one stop shopping » qui vise à proposer un maximum de services, même non marchands, à l’intérieur d’un magasin. Le groupe Carrefour quant à lui dispose de trois enseignes de petits formats de proximité (8 à huit, Shopi et Marché Plus). En 2002 il a décidé le développement de cette dernière enseigne pour atteindre 325 points de vente fin 2003. Ce nouveau dynamisme des épiceries se constate aussi dans les statistiques. Ainsi entre 1999 et 2000 les magasins de proximité (moins de 400 m2 selon la définition Insee) ont vu leurs ventes progresser de 3,8 % alors que les hypermarchés gagnaient 0,4 % sur la même période.
Après des années de déclin, le petit commerce de proximité repart et irrigue d’une façon nouvelle des territoires délaissées par les grands groupes…
Dominique Deslandes
Le conseil ac-franchise.com : voyez les fiches des enseignes suivantes dans l’annuaire de la franchise ac-franchise.com :
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