Ces montants demandés par les distributeurs à leurs fournisseurs en échange de prestations réelles, telles que mise en avant des produits dans les linéaires, octroi de têtes de gondoles… mais parfois fictives, avaient été montrés du doigt.
Deux organismes, l’Association Nationale des Industries Agroalimentaires (ANIA) et la Fédération des entreprises du Commerce et de la Distribution (FCD), viennent de dresser un premier bilan six mois après avoir signé leur recommandation de geler les » marges arrières « . Premier constat, la recommandation a permis de limiter la progression en dessous de 2 %, en tout cas pour les produits couverts par l’ANIA. Or depuis plusieurs années les marges arrières n’avaient cessé d’augmenter, atteignant parfois jusqu’à 50 % du chiffre d’affaires dans les cas extrêmes. Cet accord entre fournisseurs et distributeurs a donc permis de calmer le jeu.
Pour le reste, en particulier le bénéfice que pourrait retirer le consommateur de cette stabilisation, les deux organismes feront connaître les résultats de leurs discussions vers le mois de juin. Il s’agit d’abord de déterminer des indicateurs pour évaluer les avantages consentis au consommateur par les fournisseurs ou les distributeurs. Car a priori ils ne se traduiront pas directement par une baisse des prix mais plutôt par des promotions. L’objectif serait que chaque euro investi par le fabriquant soit redistribué au consommateur.
Vu dans les pages économiques du Figaro.