Le chocolatier revoit son identité visuelle et entreprend une entreprise de séduction pour attirer une nouvelle clientèle, mais aussi des candidats franchisés afin d’étendre son parc à 200 magasins.
Créée en 1986, De Neuville se situe au troisième rang parmi les chocolatiers, derrière Léonidas et Jeff de Bruges. 90 % des boutiques sont en franchise sur des surfaces variant de 35 à 65 m2, le chiffre d’affaires moyen est de 149 000 , ce qui assure un montant de 19 M pour la chaîne. Les magasins actuels sont souvent surchargés de produits : thés, confitures, dragées, glaces… On s’est peu à peu écarté du métier de base de confiseur chocolatier et la clientèle est plus orientée senior qu’ado.
Si les prix et le personnel seront maintenus, il est opportun de faire évoluer tous les autres éléments…. Le but est d’obtenir un espace épuré, design. Le comptoir sera supprimé pour permettre une circulation plus libre et une meilleure relation avec le vendeur ou la vendeuse. Le bois brut dominera, ainsi que les formes arrondies. Les noms des gammes se veulent plus attrayantes : douces tentations, grandes émotions par exemple. Le traditionnel Marquis qui s’affichait sur les sacs et emballages fera place à une cabosse bleue, symbole d’évasion.
On revient au cœur de métier en proposant par exemple du chocolat chaud. Si le slogan » les chocolats français » -concurrence oblige- peut sembler un brin franchouillard, une autre accroche sera mise en parallèle : » la vie se croque en chocolat « . Un souffle de modernité donc, pour attirer une nouvelle clientèle, plus jeune. Une boutique de ce modèle doit s’ouvrir à Paris en octobre, puis une par moisd’ici Franchise Expo en mars 2005.
Dominique Deslandes