La crise, encore la crise . Elle serait pourtant derrière nous aux dires de l’économiste historien Jacques Marseille invité au congrès du SNEC (syndicat national de l’équipement de la cuisine) qui a su positiver et remettre les choses à leur place.
Selon lui, Oui, il y a une crise mais celle-ci n’est pas pire que celles qui surviennent de façon cyclique tous les 7 ou 8 ans. Sa durée oscille entre 16 et 20 mois et vu qu’elle a commencé fin 2007, elle est sur la pente descendante. On peut donc commencer à regarder l’avenir avec optimisme.
Quel rapport avec les cuisinistes, direz-vous ? Et bien, toujours selon Jacques Marseille, les TPE et PME qui représentent la majorité du secteur de la cuisine ont des qualités que n’ont pas les grandes entreprises pour rebondir. Qualités qui sont : la proximité avec le client, et la capacité à créer des réseaux proches des gens. En effet, pour lui l’avenir est aux services, la bataille des prix n’est plus le nerf de la guerre. Par exemple, les seniors sont en attente de produits et services qui correspondent à leurs besoins : qualité, conseil, proximité. Seules, les petites structures sont aujourd’hui capables d’être réactifs et inventifs.
Le service et le conseil ne sont pas délocalisables et rien ne remplace le contact humain. Internet est un outil impersonnel, un magasin est un lieu de rencontre. Les PME doivent pour cela faire preuve de créativité pour proposer aux clients des produits et services nouveaux.
Ce congrès a été aussi l’occasion pour le SNEC pour faire le point sur la convention collective nationale. Elle concerne tous les adhérents du SNEC soit 2500 entreprises et 6000 salariés. Elle a pour but de permettre aux TPE d’être reconnues dans le domaine du social et du consumérisme. Le SNEC a déposé une demande d’extension de la convention auprès du ministère du travail afin d’exister en tant que branche et de structurer le dialogue social au sein du marché de la cuisine, composé majoritairement de TPE.
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