Entre le sentiment de repli lié à la crise, le prix des carburants qui induit de plus en plus des réflexes d’achats de proximité, une sensibilisation de plus en plus accrue à l’environnement, notamment l’empreinte carbone, enfin une montée du sentiment d’une consommation plus « loco-citoyenne », la consommation de demain devrait prendre des couleurs nationales et régionales plus marquées. Une tendance de fonds que les industriels et les distributeurs ont déjà commencé à exploiter à travers les marquages produits (origine, nom, ingrédients etc.) et la mise en avant des référencements de fournisseurs locaux.
Les chaînes et franchises de restauration à thème ou de restauration rapide, ont aussi commencé à jouer la carte du « made in France » décliné en menus teintés de spécialités régionales, ou en faisant entrer la baguette dans l’univers du burger à l’américaine. La restauration collective n’est pas en reste, elle non plus puisque des acteurs comme Sogeres (groupe Sodexo) a annoncé, en juin dernier, amorcer une politique d’approvisionnement local.
L’étude souligne la nécessité pour les distributeurs et les industriels d’inscrire les produits locaux dans une vraie relation avec les consommateurs (réseaux sociaux, marketing multi canal etc.) sous peine de voir rapidement cet élan s’essouffler et ne pas tenir sur la distance. Elle prévoit également un fléchissement de ces valeurs vers 2025 avec la reprise économique envisagée et surtout un changement profond des habitudes alimentaires des jeunes générations.
Article mis en ligne par Isabelle, Rédactrice AC Franchise