La marque de prêt à porter roannaise a bien démarré l’année 2004. Après l’ouverture de 9 boutiques en France et en Europe,
les ventes sont en progression de plus de 1 %. 22 nouveaux points de vente sont en projet pour le second semestre. L’année 2003 n’avait pas été folichonne, mais aujourd’hui les résultats de l’enseigne sont en progression. Les éléments d’exploitation sont nettement plus favorables que l’an dernier. Le chiffre d’affaires consolidé était de 48,9 millions d’ en 2003 d’où un résultat net de 5,2 %.
Cette année sera meilleure : 9 boutiques ont été ouvertes au premier semestre, succursales, franchises ou affiliées mais aussi 2 corners en grands magasins (en Belgique chez Inno). A la fin du second semestre c’est 22 nouvelles boutiques qui compléteront le réseau : en France d’abord, à Avignon, Montpellier, mais aussi en Europe (Dublin, Linz, Lisbonne, Londres, Graz, Porto, Rome, Southampton ou Zurich) et au Moyen-Orient (Beyrouth). Au total l’enseigne disposera ainsi de 79 succursales, dont 63 en France, 60 affiliés (52 en France), 45 franchises (12 en France) et 55 stands de grands magasins (45 en France).
Jean-Bernard Devernois, PDG actuel de la société, ne néglige pas pour autant la diffusion via les multimarques qui assurent l’essentiel des ventes à l’exportation. Devernois a atteint 31 % de ventes à l’export fin 2003 et vise 40 % à moyen terme, d’ailleurs l’entreprise a recruté un Directeur export récemment et compte non seulement conforter les marchés existant mais aussi en attaquer d’autres. Grâce à une nouvelle dynamique et l’ouverture de succursales et franchises, de nouveaux pays seront ciblés pour développer le marché : Autriche, Allemagne, Belgique, Espagne, Pays-Bas, Suisse ou Luxembourg. L’enseigne devrait également s’orienter vers le Japon où elle n’est présente que dans le grand magasin Mitsukoshi et encore plus vers la Chine où elle est absente mais réalise une part croissante de ses approvisionnements.
La délocalisation est en marche puisque la production est réalisée à 80 % à l’étranger (40 % en Chine et 40 % dans les Pays de l’Est), contre 65 % il y a un an. Une réorganisation a eu lieu dans l’usine roannaise qui n’assure plus que 3 % de la fabrication après la restructuration de l’année dernière. La production hexagonale restante est de l’ordre de 20 %, le rôle de la fabrication française étant désormais de répondre aux besoins du réassort et de l’actualisation rapide des collections, ce qui représente 10 % des ventes. Après la mise en place d’un progiciel de gestion des produits, Devernois vient par ailleurs de rénover son informatique par l’installation d’un nouveau système qui devrait permettre un meilleur suivi des demandes et le progiciel Cylande, outil de planification des collections, a été déployé au dernier trimestre 2003 et début 2004, dans les succursales mais aussi chez les franchisés. Enfin la marque communique davantage dans la presse féminine en doublant ses achats d’espace pour 2004.
Dominique Deslandes