La crainte d’augmentation de prix des marchandises achetées est toujours citée en premier malgré une baisse du nombre de PME concernées (61 %, -4 points par rapport à mars 2012). Par contre, la baisse de chiffre d’affaires concerne plus de PME (46 %, +8 points), de même que les problèmes de trésorerie ou de financements (31 %, +4 points). Dans un environnement économique incertain, il semble pourtant que ce pessimisme ne soit pas la conséquence directe des difficultés de la zone euro : en effet, 73 % des PME ne se sentent pas impactées de façon importante par la situation économique européenne.
68% des patrons de PME ont au moins un besoin de financement, contre 60 % en mars 2012. Cette hausse s’explique par des besoins en investissements (42 %, +6 points) et en trésorerie (36 %, +5 points). Ces derniers sont particulièrement visibles dans l’industrie (44 %) et les PME de 20 à 49 salariés (46 %).
Concernant les financements en vue d’investissements, les besoins de crédits pour le remplacement ou l’entretien de l’exploitation continuent à grimper et impactent désormais les deux tiers des PME (66 %, +5 points sur trois mois et +17 points sur neuf mois), et même 74 % dans l’industrie et le BTP.
Les besoins pour des investissements d’équipement, de véhicules, d’informatique sont en léger retrait (37 %, -2 points). En revanche, les besoins de crédits pour des investissements d’innovation continuent à grimper et ont été multipliés par deux depuis le début de l’année (28 %, +4 points depuis mars 2012 et +15 points depuis décembre 2011).
Près d’un tiers (30 %) des dirigeants de PME estiment que la situation économique impacte négativement leurs conditions d’accès aux crédits, contre 27 % en mars 2012. Cette situation s’accompagne de la poursuite du phénomène d’autolimitation des dirigeants de PME dans leurs demandes de financements auprès des banques, qui concerne 33 % d’entre eux (+6 points). Cette autolimitation est plus marquée dans l’industrie (43 %) ainsi que dans les PME ayant des besoins de financement d’investissements (46 %) ou d’exploitation (56 %).
Elle s’explique aussi par le fait que 73 % des patrons de PME constatent au moins une mesure de durcissement des conditions de financement par les banques, contre 68 % lors des deux précédentes enquêtes. Ces difficultés sont davantage ressenties dans les PME ayant besoin de financer l’exploitation (81 %) et les investissements (83 %).
l’IFOP a interrogé en mai et juin 2012, à la demande de KPMG et de la CGPME, plus de 400 dirigeants d’entreprises françaises de 10 à 500 salariés