Les 2èmes Rencontres du Commerce Associé, organisées à l’occasion des 40 ans des Enseignes du Commerce Associé, le 19 mai 2003 à l’Espace Havas (Neuilly), ont rassemblé près de 250 personnes.
Ces rencontres ont permis d’évoquer ces 40 années d’évolution, de développement, et d’imaginer, avec des spécialistes du commerce et des dirigeants de groupements, ce que pourrait être l’avenir du commerce et du commerce associé.
Le commerce associé : un modèle qui place l’Homme au coeur de l’économie de marché
Renaud Dutreil, Secrétaire d’Etat aux PME et au commerce :
Le modèle que vous avez bâti est un modèle de référence. Nous fêtons un demi-siècle de société de consommation. Vous représentez le second souffle, en réconciliant la valeur ajoutée et la valeur morale, l’économie de marché et le respect de l’être humain. Le modèle de la giga-entreprise mondiale, avec des centres de décision éloignés, n’a plus les faveurs des Français. Ils ont de la sympathie pour les entreprises à taille humaine, organisées en réseaux et avec des centres de ressources, irriguant les territoires, puisque les territoires ne survivraient pas sans les réseaux.
Alain Etchegoyen, Philosophe :
J’apprécie le commerce associé car il contredit le modèle unique d’entreprise qui est véhiculé par la presse économique. Quand une entreprise entre en bourse, son dirigeant change de métier et passe 30 à 40% de son temps avec les analystes financiers. Le commerce associé utilise ce temps dans la démocratie interne pour faire vivre le réseau, ce qui me paraît être un atout essentiel permettant l’adaptation et le bon fonctionnement d’un réseau de commerçants.
Un juste dosage entre puissance des enseignes et proximité avec le client
Jean Leroyer, Président des Enseignes du Commerce Associé :
En ayant su se doter, au travers de leurs groupements, de moyens forts et puissants, avec des enseignes fortes et reconnues, nos PME se sont données les moyens de la réussite. En étant proches de leurs clients, de leur équipe et de leur ville, les commerçants associés s’adaptent et sont réactifs. Le lien entre les deux, c’est bien sûr l’implication des associés, dans les instances de leur groupe, y compris dans les organes de direction, ce qui permet de bien définir la politique et la stratégie en partant d’un vécu terrain.
Olivier Saguez, Président de Saguez et Partners :
Le commerce associé est un commerce moderne, non parce qu’il a su développer une image, des concepts à la mode, mais parce qu’il véhicule des valeurs que recherchent les chaînes de magasins aujourd’hui : l’esprit d’initiative, le sens du contact, la connaissance du terrain, l’implantation locale.
Alain Etchegoyen :
Il y a dans votre mouvement certains principes qui relèvent de l’avenir : la proximité du client, la solidarité – valeur que les jeunes réclament aujourd’hui – et un principe qui n’a rien d’une valeur morale : l’adaptation. »
Le commerce associé : prêt à relever les défis du commerce demain
Recruter les Hommes qui feront vivre les réseaux, en tant qu’entrepreneurs mais aussi en tant que salariés.
Philippe Demonchy, Pdg de Selectour :
Les années à venir sont celles des successions, en interne avec les familles ou en externe avec l’arrivée de jeunes entrepreneurs. Il est important de faire entrer des jeunes dans les réseaux et de les impliquer dans les décisions pour préparer la transmission.
Serge Papin, Vice-Président de Système U :
Il faut transmettre, partager et donner le goût aux jeunes de continuer et d’entreprendre.
Renaud Dutreil :
Ce que vous proposez comme modèle peut servir aux créateurs d’entreprises, ainsi qu’à la transmission d’entreprise, sachant que 500 000 entreprises doivent changer de mains d’ici dix ans.
Demain, mieux manager les Hommes pour accroître la qualité de service.
Serge Papin :
Système U est à la 3ème génération d’Hommes. Après celles des créateurs puis des développeurs, vient maintenant celle des managers.
Cédric Ducrocq, Pdg de Dia-Mart :
(pour réussir demain, il faudra concilier) le développement d’un marketing d’enseigne riche et construit avec beaucoup de dynamique commerciale, de pragmatisme, de capacité d’initiative locale, qui sont des choses que les groupements de commerçants savent bien faire par nature.
Dominique Cuvillier, Chasseur de tendances :
Le consommateur doit devenir prescripteur de l’enseigne : il entre dans un magasin qui lui ressemble, il revendique le fait d’appartenir à cette enseigne qui l’a compris et milite donc dans son sens.
Eric Holzinger, Directeur de Synalia :
Pour assurer la pérennité de nos groupements, il faut faire partager, à nos associés, à nos collaborateurs, l’envie de se développer, de progresser ensemble, développer et valoriser l’appartenance à une société, à un réseau, à une enseigne.
Communiqué