En 1948, à partir de Barbès, Jules Ouaki fonde l’empire Tati. La famille Ouaki portera Tati toujours plus haut (trop haut ?) en l’amenant à 29 magasins pour un peu moins de 1000 salariés.
Le concept de Tati reposait sur les plus bas prix comme le disait le célèbre slogan. Ce concept qui a permis de réaliser de gros coups commerciaux s’est essoufflé dans les années 1990.
C’est alors que sont apparus sans que Tati y prenne garde des Zara, H&M, Kiabi ou La Halle. Adossés à des groupes puissants, ces enseignes ont aussi proposé des vêtements à petits prix.
Les successeurs de Jules Ouaki n’ont pas mesuré l’ampleur de la menace et se sont écartés du concept de base en se diversifiant de manière hasardeuse sans préparer la riposte.
Le résultat de cette imprévision se concrétisa par une chute du chiffre d’affaires, des pertes importantes et finalement le placement en redressement judiciaire il y a un an.
Le repreneur de Tati sera finalement Fabio Lucci, une enseigne de hard-discount textile qui compte 130 points de vente pour 1300 salariés et qui est détenue à parts égales par Eram et Vetura.
Son président, Lucien Urano, se fixe pour objectif de devenir le leader du hard-discount textile en France d’ici 4 ans maximum. Une stratégie est déjà amorcée : on conserve le nom médiatique de l’enseigne, on baisse les frais et on vend chez Tati les mêmes produits (à 80%) que chez Fabio Lucci.