L’association « les enfants d’abord » vient de nous confirmer par mail que Domifa service d’aide à domicile n’existait plus.
Encore un réseau qui disparait sur un marché pourtant considérable, celui des services à domicile pour les personnes âgées, les personnes dépendantes, les ménages avec enfants, etc… Pourquoi ?
Il y a de plus en plus de personnes âgées. Il y a un besoin croissant de services de la part de ménages avec enfants dont les parents travaillent, les foyers bi-actifs. Et pourtant, Sodexho a du jeter l’éponge pour Connex’Cité et Domifa a abandonné aussi après tant d’autres. Pourquoi ?
Comment pouvaient-ils lutter sur un marché où le travail au noir est si important et où même les chèques emploi ont du mal à se faire une place ? Comment payer 25 % de charges sociales employé et près de 50 % de charges sociales patronales sachant qu’en plus, il faut prendre une marge de 30 % au moins pour faire vivre la structure, payer de la TVA, etc…?
D’un côté, 6,50 euros au noir pour un demandeur d’emploi qui a aussi le RMI (Ne généralisons pas mais c’est un des cas qui se présente) ou une lycéenne qui fait du baby sitting. De l’autre au moins 15 à 20 euros avec parfois, des déductions fiscales.
Bien entendu, ces réseaux avaient trouvé des solutions pour réduire l’écart, par exemple pour ne payer la TVA que sur la prestation de service de mise en relation, donc hors salaire de l’employé à domicile. Mais ce n’est pas suffisant.
Enfin, comment créer un réseau de franchise quand ce sont les services de l’état qui donnent un agrément permettant de réduire l’impact des charges et de la fiscalité et que ces services sont plutôt favorables aux concurrents associatifs qui pourtant bafouent souvent les lois sociales ? Comment franchiser si on ne peut garantir au franchisé qu’il aura l’agrément ?
Il est urgent de baisser la TVA et les charges sociales sur les emplois de service à domicile mais en mettant à stricte égalité le monde associatif et l’entreprise.
Jean Dezitter