Ewigo revient sur une actualité qui fait la une depuis quelques jours : le passage au 30km/h sur la grande partie du territoire parisien. Le réseau N°1 d’agences automobiles s’est penché sur cette mesure traitée en boucle sur de nombreuses chaînes d’information.
Une mesure déjà adoptée par d’autres agglomérations
Ewigo revient sur l’entrée en vigueur de la restriction à 30 km/h sur la grande partie de la capitale. Malgré que cette nouvelle tourne en boucle sur plusieurs chaines d’information depuis la rentrée, l’observatoire Ewigo confirme que cette mesure n’est pas si innovante qu’elle ne le parait. Plusieurs autres capitales européennes ont déjà adopté cette mesure. Quant aux villes françaises, environ 250 agglomérations ont imposé cette mesure sur la majorité de leurs axes routiers.
Dans son communiqué, l’observatoire Ewigo a indiqué que 15% de la population circule à moins de 30km/h dans ses villes. Par ailleurs, la capitale française et les grandes villes ne sont pas les premières à instaurer cette mesure. Bon nombre de communes ont déjà sauté le pas. Près de 250 petites agglomérations, dont la majorité enregistre moins de 100 000 habitants, appliquent cette règlementation. Parmi elles, il y a Fontenay-aux-Roses qui s’est mise au 30 km/h depuis 2005.
Quels enjeux pour cette réglementation ?
Selon l’observatoire Ewigo, la limitation de la vitesse dans les agglomérations présente des enjeux de sécurité routière. L’objectif principal est de garantir une meilleure sureté des axes de la capitale. En effet, rouler à 30 km/h semble limiter les risques d’accidents graves. Par ailleurs, les résultats obtenus de l’expérience de la ville de Grenoble ont montré, au bout de 3 années d’application, que cette mesure diminuerait le nombre d’accidents.
Mais contrairement à ce que l’on pourrait croire, la limitation à 30 km/h n’a pas d’impact réel en termes de diminution de la pollution de l’air. L’observatoire Ewigo a évoqué dans son communiqué les résultats avancés par le Centre d’études et d’expertise sur les risques. Ces derniers indiquent qu’en dessous de 50 km/h, les émissions sont plus importantes. Pour ce qui de la réduction des nuisances sonores, l’observatoire Ewigo explique que cet effet n’est pas évident à prouver et que les études disponibles peuvent présenter certaines contradictions.
En conclusion, selon l’observatoire Ewigo les villes qui ont appliqué la mesure 30 km/h ont pour objectif de faire évoluer les mentalités et les modes de circulation vers une mobilité « douce ». Il faut attendre quelques temps pour savoir si ce changement valait le coup !
« L’Ademe, l’agence gouvernementale pour la transition écologique, retient pour autant dans son rapport de 2014 que « dans la plupart des études, une réduction de la vitesse est associée à une diminution du bruit ». Une nuance est tout du moins apportée, « pour des faibles vitesses de circulation, différents éléments peuvent apparaître comme générateurs du bruit routier : aménagement, revêtements de chaussées, débit élevé et nature du trafic… ». Ainsi, les ralentisseurs peuvent occasionner un surcroît de bruit au moment de la réaccélération notamment. »