La France est devenue championne d’Europe des naissances, devant l’Irlande. Une aubaine pour les professionnels de la petite enfance bien que nous, européens, ne soyons guère prolifiques en comparaison des autres continents.
Ainsi, grâce à cette hausse de natalité de 2,9 %, 45 millions de couches-culottes supplémentaires seront vendues sur un marché qui génère déjà 800 millions d’euros de chiffre d’affaires par an.
L’âge moyen auquel les femmes ont leur premier bébé est passé de 27,7 ans en 1987 à 29 ans aujourd’hui. Ayant leur enfant plus tard, les couples disposent de moyens financiers plus importants. Ils investissent également davantage dans l’arrivée d’un enfant que les générations précédentes, autant affectivement que financièrement.
Un équipement de base du premier enfant représente un budget de 2 500 euros. Il y a dix ans le biberon était suffisant, désormais on a besoin du chauffe biberon de voyage et le matériel de stérilisation à chaud ou à froid. L’indispensable du bébé a été multiplié par trois.
Pour capter une part croissante du budget des jeunes parents, les entreprises jouent la carte de l’innovation. Ils s’appuient sur un carré magique : hygiène, sécurité, équilibre alimentaire et éveil. Ainsi la tétine médicamenteuse, récemment créée, permet de donner un médicament sans risque pour le nouveau-né. Les familles veulent ce qui est le plus confortable et le moins traumatisant pour leur enfant. D’autres industriels font le choix de monter en gamme.
Comme il est impossible de fidéliser les bébés, les professionnels ciblent les mamans pour les inciter à acheter des produits dès les premiers mois de leur grossesse. Pour les tenter, internet joue un rôle de plus en plus important. En effet 8 futures mères sur 10 vont comparer les prix et les produits en ligne.
Vu dans Courrier Cadres 2007