Premier constat dégagé par Pascale Hébel pour 2011 : la consommation a connu, sur la première partie de l’année 2011, d’excellents indicateurs. »On a même eu une envie de consommer plus forte avec du plaisir à l’intérieur de la consommation plutôt que la nécessité. », explique-t-elle. Cet enthousiasme n’est malheureusement pas le même pour la secondre partie de l’année : »On sent bien que l’année ne va pas se terminer très fortement positive, notamment parce qu’on a une forte remontée des dépenses contraintes, des dépenses préengagées, notamment le logement qui finalement tire la consommation depuis le début de la crise. »
Plus précisément, quand on analyse les postes de dépenses, les loisirs sortent grands gagnants de cette année de consommation. Et Pascale Hébel de s’étonner : « Dans la crise de 93, ce sont des postes qui avaient subi de fortes baisses et là, en ce moment, on sent qu’on privilégie ces postes. ». De l’autre côté, les biens d’équipement qui connaissent traditionnellement une baisse en temps de crise n’ont pas été épargnés en 2011. Selon elle, ils ne le seront pas non plus en 2012 ! Et d’ajouter que si on avait réussi grâce à la prime à la casse de préserver l’automobile, » ce qu’on va observer en 2012, c’est un contrecoup de cette prime à la casse et donc une forte baisse sur le poste automobile ». Autres secteurs touchés par la crise, « et c’est assez nouveau » : les postes d’habillement et alimentation… Pour preuve : l’habillement aurait même subi une baisse de 4 à 5 % !
Concernant les attitudes et les attentes des consommateurs, Pascale Hébel parle d’un renforcement des habitudes qui ont été prises durant ces dernières années de crise. L’année 2012 devrait être celle du prolongement de certains changements de pratiques. Ainsi, on assiste à l’avènement du « consommer mieux ». « Il y a vraiment une envie de trouver du sens dans sa consommation. On a remis en cause le modèle d’hyperchoix, d’hyperconsommation et on veut en consommant aller vers des valeurs », explique la responsable. La grande tendance va également vers l’occasion ou la location – « pour fabriquer moins d’objets et donc préserver l’environnement » – et surtout vers les commerces de proximité, » qui à la fois privilégient l’emploi donc le volet social du développement durable et qui en même temps limitent la logistique et donc le transport et le coût carbone. »
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Audrey, rédactrice AC Franchise