Apportant une offre de qualité mais aussi le conseil au client, les enseignes prennent une bonne place dans les secteurs » plaisirs « , un marché en progression de 2 à 3 % par an.
La grande distribution perd du terrain au bénéfice des magasins spécialisés, actuellement chacun ayant sensiblement 40 % de parts de marché. Après avoir cassé les prix, les hypers ont contribué à l’élimination de petites boutiques plus traditionnelles mais perdent aujourd’hui du terrain. Des groupements d’achats se sont constitués et donnent naissance à des réseaux en capacité de concurrencer les grandes surfaces mais aussi d’attirer la clientèle en proposant un choix plus large et en apportant le conseil nécessaire. Parmi ces réseaux on trouve des succursalistes tels que Toy’sR’Us, la Grande Récré ou King Jouet, mais aussi de nombreux franchisés, des concessionnaires ou des groupements de commerçants comme Jouetland, Jouéclub, Joupi.
Il est donc devenu nécessaire si l’on veut réussir dans ce type d’activité de passer par un réseau et d’adhérer à une enseigne nationale. Néanmoins vous pouvez garder une marge d’achats » libres « , ne serait-ce qu’en cas de rupture de stock de la part du franchiseur-fournisseur aux périodes de fêtes. L’idéal est de s’installer plutôt en périphérie car le commerce de jouets exige des surfaces importantes, l’investissement est donc important au départ. En revanche pour ce qui concerne les petits cadeaux ou gadgets, les points de vente en centre ville sont plus performants.
La saisonnalité de l’activité doit d’ailleurs être prise en compte, les effectifs de personnel et les stocks doivent pouvoir varier en conséquence. En effet 60 % des ventes de jouets ont lieu durant la période de Noël et une équipe permanente réduite, mais compétente, peut suffire en dehors de cette période. Le responsable d’un tel magasin est comme un patron de PME, sa gestion est fondamentale, les frais de personnel peuvent aller jusqu’à 50 % de la marge brute…
Par ailleurs la mode joue un rôle important dans ce secteur, il est bon de se tenir informé en particulier grâce aux campagnes de publicité que lancent les marques, d’autant que les modes passent vite : on passe de la PlayStation ou de la poupée Barbie aux accessoires StarAc et au yoyo électronique. De plus un magasin de jouets et cadeaux doit être animé, attractif, présenter des espaces ludiques. Vous pourrez organiser des événements, des rencontres, des démonstrations appréciés des clients, et n’oubliez pas : la qualité et le conseil sont aussi importants que les prix.
A côté des spécialistes du jouet, on trouve des magasins hybrides tels que Imaginarium, un Nature et Découverte pour les enfants, Apache, Soho ou Cadoon… Ici l’investissement et la surface sont plus abordables mais les effets de mode sont tels qu’il faut être prêt à s’adapter régulièrement. L’éventail des possibilités est donc large, le choix sera d’abord une affaire de capitaux et la pérennité viendra si vous avez le souci permanent d’attirer le client par vos animations ou vos conseils.
Dominique Deslandes