Le fondateur, Gérard Mulliez, a inspiré la réorganisation de la centrale d’achats et renforce le pouvoir de la famille.
A 72 ans, il reste seul maître à bord et inspire des changements stratégiques qui devraient contribuer à assurer la rénovation. Il met en avant son fils, Arnaud, comme président du conseil de surveillance et son neveu, Henri Mathias, comme vice-président. Celui qui demeure donc le patron du groupe pense qu’il faudra autonomiser chaque filiale, chaque responsable pays, pour garder un management d’entreprise à taille humaine.
Pour ce qui concerne la stratégie, elle est claire : baisse des prix et développement international. Le discount est l’objectif premier, il assurera la reprise de parts de marché, avec une gamme renforcée pour les premiers prix et des produits de marque propre.
A l’étranger aussi le concept d’hypermarché se redéploie selon cette orientation. La baisse des prix entraîne une augmentation des volumes mais n’est pas la cause de la baisse du résultat net davantage due aux charges engendrées par la dépréciation des filiales en Amérique et une provision motivée par un contrôle fiscal en cours.
La prudence reste la règle de gestion. Le but aujourd’hui c’est la rentabilité, le développement interne et l’allègement des structures. C’est ce qui a provoqué la division de la centrale d’achats en deux entités. Auchan est dans une phase de consolidation, avec réduction des frais, hormis ceux touchant directement le client ou le salarié.
Les ouvertures continueront comme en 2002, vers l’Espagne et l’Italie, l’Europe centrale et la Russie, où les deux créations récentes sont positives. En Asie, le bilan est également satisfaisant. Au total cela pourrait faire une trentaine d’ouvertures en perspective.
Dominique Deslandes