Alors que les dirigeants peuvent ouvrir les commerces le dimanche en toute légalité dans certaines zones, le sujet devient parfois un véritable objet de contestation sociale.
Les analyses peuvent maintenant commencer à partir de magasins, franchisés ou non, ayant décidé de nouvelles ouvertures dominicales, l’enthousiasme est rarement au rendez-vous. Les consommateurs ne semblent pas acheter davantage le dimanche. C’est un point de vue déjà annoncé antérieurement par les professionnels de l’habillement et par les associations de commerçants. Malgré tout il y en a parmi eux qui croient qu’avec l’habitude la clientèle viendra en plus grand nombre et que l’ouverture de leurs poinst de vente créera même de nouveaux flux. Il est vrai que lorsqu’on voyage à l’étranger on apprécie que les boutiques soient ouvertes le dimanche et les touristes étrangers sont particulièrement demandeurs sur notre territoire eux-aussi.
Il serait judicieux par ailleurs d’ouvrir lorsque la période est particulièrement adaptée aux courses abondantes et urgentes : à la rentrée scolaire ou à l’approche des fêtes de fin d’année par exemple. Cela peut simplifier la vie de certains clients, qui ne dépenseront pas forcément plus pour autant, mais auront le plaisir de pouvoir choisir fournitures ou cadeaux plus tranquillement. De même pour le mobilier de la maison, les achats se font souvent en famille et le dimanche reste le meilleur jour pour flâner dans les allées des magasins d’équipement de la maison.
Il faut se rappeler qu’ouvrir le dimanche coûte au commerçant, en fonction des zones il devra donner un repos compensateur à ses salariés et parfois un salaire plus élevé. Mais c’est justement du côté du personnel que la contestation est la plus forte. Certains employés peuvent apprécier de travailler le dimanche pour bénéficier de repos compensateurs plus longs mais de nombreuses mères de famille sont opposées au travail dominical. Certaines boutiques sont obligées d’embaucher des contrats intérimaires. Le commerçant lui-même souhaite parfois préserver une vie de famille déjà trop souvent négligée.
Mais la concurrence est là, qui les oblige bien souvent à se résoudre à effectuer cette ouverture dominicale qui coûte à tous points de vue et ne rapporte pas forcément à hauteur de l’investissement requis. Certains commerçants tiennent eux-mêmes -seuls- leur boutique, c’est souvent nécessaire si les grandes enseignes ont décidé l’ouverture dans le centre ou la zone commerciale où ils se situent.
Dominique Deslandes
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