Longtemps cantonnée au bas de gamme et aux produits mode pointus, elle se développe sur tout l’habillement féminin y compris le haut de gamme et les marques (86% complètent leur collection*). Même la mode masculine suit le mouvement.
C’est ainsi que le nombre de collections est passé de 2 à 4,7 en moyenne par an*.
L’accélération du rythme des collections favorise le circuit court. Dans ce contexte, les pays du Maghreb tirent leur épingle du jeu et redeviennent compétitifs par rapport à l’Asie quand rapidité et réactivité prennent le pas sur le prix. Partenaires de longue date de la France, le Maroc et la Tunisie ont fait des progrès en terme de technologie et de logistique et sont en mesure de fabriquer rapidement. Le délai moyen de fabrication est de 3 semaines voire quelques jours si nécessaire ce que la Chine ne peut pas faire.
Les importations ont augmenté en janvier 2008 : Maroc (+11%), Tunisie (+4%), Turquie (+20%) dans un contexte de recul des importations françaises. Il faut cependant rester prudent sur ce bon démarrage de début d’année. En effet, ces importations portent sur des produits livrés en décembre. De plus, avec la libéralisation des quotas, on constate déjà une hausse spectaculaire des licences d’exportations chinoises de janvier au 15 avril 2008.
La fast fashion : une opportunité à saisir
Pour respecter la fabrication dans des délais toujours plus serrés, les pays du Maghreb doivent renforcer leurs approvisionnements en tissus et assumer plus de responsabilités dans la chaîne de fabrication. La Chine a le handicap de la distance mais investit déjà dans des pays comme l’Egypte -producteur de coton et main d’uvre bon marché – pour créer des zones de stockages et pénétrer le marché européen.
Il faudra donc attendre encore quelques mois pour savoir si ce bon démarrage des pays méditerranéens n’est pas seulement conjoncturel dans un marché mondial non stabilisé.
(Note : Un franchiseur marocain comme Marwa est issu de ces industriels marocains qui fournissent le circuit court)