Contrairement à ce qu’on pourrait penser et à ce que beaucoup d’observateurs avaient prédit, le marché immobilier s’en est assez bien sorti en 2020, une année durant laquelle nous étions obligés de rester confinés le quart du temps! La franchise Laforêt a décrypté le marché immobilier en 2020 et nous a communiqué les chiffres clés d’une année qui s’est classée parmi les plus actives contre toute attente!
La demande continue de progresser
La demande a enregistré une augmentation de 1 % en comparaison avec 2019. Les régions ont connu une progression importante de 6 %, y compris les zones rurales, alors que la demande a reculé à Paris (- 8 %) et en Île-de-France (- 3 %).
Ces tendances s’expliquent par le fait que les français affichent un grand engouement pour la verdure. Les Parisiens et Franciliens ont d’ailleurs été nombreux à se mettre au vert durant les 2 confinements.
Sur le plan national, les français ambitionnent d’acquérir des maisons (+ 10 %) et sont de moins en moins attirés par l’idée d’acheter un appartement (- 9 %). Ces préférences ont également été influencées par les confinements qui ont donné envie aux français de pouvoir profiter de plus d’espace et d’un extérieur.
L’offre reste assez tendue
Si au niveau national, l’offre continue de se maintenir extrêmement bas (- 11 %), la capitale, quant à elle, voit son offre se reconstituer (+ 22 %).
On est donc face à un marché ultra dynamique depuis plusieurs années qui a entrainé le retrait des stocks, alors qu’à Paris où les logements à vendre étaient déjà extrêmement rares, cette évolution ne représente que quelques biens supplémentaires par agence.
« Je pensais que l’année allait être catastrophique, mais on voit finalement que les fondamentaux sont toujours les mêmes. Nous avons toujours peu de biens à vendre et la grande majorité d’entre eux se vendent rapidement. Le marché n’a pas changé, il tend juste un peu plus vers la normale », souligne Thomas Bertin, franchisé Laforêt dans le 17ème arrondissement de Paris.
Un volume de transactions en baisse
Le volume des transactions a enregistré un ralentissement de – 6 % au national après une année 2019 historique. Cette baisse est mieux amortie sur les maisons (- 5 %) par rapport aux appartements, en recul de 9 %.
Un repli conséquence de l’arrêt brutal des transactions lors du 1er confinement, alors que l’ensemble de la chaîne immobilière était dans l’impossibilité de faire son travail (services d’urbanisme, notaires, banquiers…).
La capitale se distingue une fois encore en affichant le plus fort recul, soit – 14 % des volumes de transactions, suivie par l’Île-de-France (- 10 %), alors que les régions n’accusent un retrait que de 5 %.
Les prix continuent de progresser
Au national, les prix continuent de progresser (+ 4.1 %) même si la tendance s’est provisoirement calmée durant le 2ème semestre.
Les maisons, biens les plus convoités par les français, ont affiché des prix en augmentation de 5.3 % devant les appartements avec une augmentation de 3 %.
Paris se stabilise à 10 588 €/m² (+ 4 %) et l’Île-de-France enregistre une augmentation de 4.6 % à 4 336 €/m².
En région, la hausse est maîtrisée à + 4.3 %, ce qui place le m² à 2 238 €.
Notons, par ailleurs, que certaines métropoles voient leurs prix dépasser des plafonds symboliques:
- Lyon affiche une hausse de prix de 7.7 % pour atteindre un prix moyen du m² de 5 051 €
- Marseille progresse de 6.5 %, soit 3 045 €/m²
- Bordeaux progresse de + 1.5 % à 4 408 €/m²
Des négociations stabilisées et des délais de vente qui évoluent peu
Laforêt a aussi remarqué que les prix de vente sont restés stables en comparaison avec l’année précédente: 4.68 points au national (+ 0.08), 3.10 points à Paris (+ 0.80), 3.70 points en Île-de-France (stable) et 5.60 points en région (+ 0.60).
Pour ce qui est des délais des ventes, ils se maintiennent avec 1 journée seulement de plus au national (89 jours) et en région (96 jours).
Par contre, à Paris, les délais se sont allongés de 2 semaines en raison de l’exil des Parisiens pendant le 1er confinement et de leur espoir de voir les prix baisser. Désormais à 72 jours de délai de vente, la capitale s’aligne sur l’Île-de-France (73 jours, -3 jours par rapport à 2019).
Un marché resté solide contre toute attente !
Selon Laforêt, le marché de l’immobilier est resté solide et 2020 compte même parmi les meilleurs années!
« Pour 2021, l’offre restera nettement insuffisante et le logement sera, plus que jamais, au coeur des préoccupations et des envies de nos concitoyens. Nous nous réjouissons de l’effet positif de l’assouplissement des critères d’octroi des crédits immobiliers sur les primo annoncé récemment par le gouvernement.
La vitalité de la reprise économique reste bien évidemment la principale interrogation. Nous avons pu le constater lors du premier déconfinement, notre pays sait rebondir. L’épargne que les Français ont constituée cette année pourrait être un solide vecteur de reprise. Surtout si celle-ci s’accompagne d’une campagne de vaccination réussie.
Reste l’incertitude liée à l’efficacité des mesures de soutien mis en place par l’État et à l’impact du plan de relance qu’il est à ce jour difficile d’évaluer. Trop d’inconnues subsistent donc pour déterminer avec certitude l’évolution du marché immobilier. Ce qui est sûr en revanche, c’est que le premier trimestre sera décisif », conclut Yann Jéhanno, président du réseau Laforêt.