Agenda Diagnostics, qui met la sécurité au coeur de ses préoccupations cite quelques chiffres relevés en 2015 illustrant les vertus des diagnostics immobiliers. Ces données en matière de santé mettent d’ailleurs en lumière le rôle de la profession.
Les diagnostics immobiliers : une arme de santé publique
A travers le DDT obligatoire, le législateur n’a pas voulu seulement encourager la transparence dans la vente ou la location, il a aussi souhaité faire de ces diagnostics, une arme de santé publique.
On compte 2,3 millions de logements avec une installation électrique jugée très dangereuse. Ce sont les chiffres de l’Onse (Observatoire national de la sécurité électrique). Chaque année, en France, on recense quelque 80 000 incendies d’origine électrique. L’enquête menée par l’Onse souligne également les vertus du diagnostic électricité, puisque dans 95 % des cas, les diagnostics relevant une anomalie conduisent à la réalisation de travaux permettant de sécuriser l’installation.
On a également recensé 1 700 décès liés à l’amiante. Selon les estimations de l’InVS (Institut de veille sanitaire), dévoilées début 2015, les différents cancers (poumon, mésothéliome, larynx, ovaires) imputables à l’amiante, pèseraient chaque année, entre 2 200 et 5 400 nouveaux cas et 1 700 décès ! Dans un autre rapport diffusé lui en 2014, le HCSP (Haut conseil de santé publique) prédit entre 68 000 et 100 000 décès liés à l’amiante d’ici à 2050.
Par ailleurs, 2 122 personnes ont été hospitalisées suite à un accident de monoxyde de carbone, sur la saison de chauffe 2014-2015, selon l’InVS. Toujours sur la même période, 34 décès ont été enregistrés, presque 10 fois moins que 10 ans auparavant. En 2005, avant l’avènement du diagnostic gaz, avant la déclaration obligatoire en cas d’intoxication, la France enregistrait environ 300 décès chaque année liés au monoxyde de carbone.
La lutte contre le saturnisme avec notamment l’Erappuis le Crep, porte ses fruits. Depuis1995, le nombre de cas de plombémie supérieure à 100 μg/ L de sang a été divisé par 20 et la prévalence du saturnisme chez les enfants de 1 à 6 ans, a chuté de 2,1 % à0,11 %.
La lutte contre le saturnisme est loin d’être finie cependant. Par arrêté, en juin 2015, le seuil de déclaration obligatoire a ainsi été abaissé de 100 μg/L à 50 μg/ L. Le plomb demeure en effet un toxique sans seuil ; autrement dit ,même à très faible teneur, ses effets sont néfastes en particulier pour les enfants.