Nous vivons une crise économique puissante. Il s’agit d’une crise du surendettement, une crise de la titrisation.
Concernant la durée de cette crise, les points de vue divergent. Certains économistes prédisent une reprise aux Etats-Unis pour le troisième trimestre 2009 et début 2010 pour l’Europe.
D’aucuns estiment que la situation française est aujourd’hui comparable à celle de la dernière récession qu’a connue le pays en 1993. Selon l’INSEE, l’activité devrait nettement reculer. Sur le dernier trimestre 2008, le PIB a reculé de 0.8%. Avec une consommation des ménages en forte baisse, des exportations en chute libre et un investissement des entreprises en fort recul, l’activité devrait connaître une nouvelle baisse de 0,4% au premier trimestre 2009.
Les Petites et Moyennes Entreprises sont tout particulièrement touchées par la crise. Elles sont en effet très dépendantes des emprunts accordés par les banques pour développer leurs activités. Or ces dernières commencent à rationner les crédits.
Malgré ce contexte économique morose, de nombreux secteurs restent confiants. C’est le cas notamment pour les secteurs de la restauration rapide ou à emporter et le hard-discount. Mais aussi dans les services aux particuliers, les produits bio, le nucléaire.
L’Etat a lancé un plan de soutien aux banques françaises d’un montant de 360 milliards d’euros :
– Quarante milliards d’euros pour recapitaliser les banques qui en ont le plus besoin.
– Deux tranches de dix milliards et demi d’euros (une en décembre et une en janvier) ont été versées aux six plus grandes banques privées françaises pour renforcer leurs fonds propres.
– Une garantie de 320 milliards d’euros pour fournir aux banques les liquidités nécessaires pour prêter.
Cette mesure peut-elle permettre de relancer l’économie ?
Rien n’est certain : la demande de crédits s’effondrent, le crédit à la consommation est au plus bas
La Banque Centrale Européenne a annoncé récemment la baisse des taux d’intérêt qui se portent désormais à 2%. Cette mesure devrait alléger le coût de l’argent pour les banques.
Cette baisse peut certes être interprétée comme un soutien immédiat au secteur financier, mais l’impact ne se fera ressentir qu’au bout de six mois à un an.
La Loi de Modernisation de l’Economie (LME) prévoit que les délais de paiement (60 jours fin de mois ou 90 jours à la date d’émission de la facture) passent à 45 jours fin de mois ou 60 jours à la date d’émission de la facture. Cette mesure est censée apporter « un second souffle » à de nombreuses Petites et Moyennes Entreprises au moment où elles sont confrontées à des difficultés de trésorerie suite à la crise économique mondiale.
Face à un contexte économique morose, les banques vont-elles continuer à financer les entreprises ? La crise mondiale a t-elle modifié l’accès aux crédits ?
Au cours de l’année 2008, les crédits aux entreprises ont légèrement augmenté hormis sur le 4ème trimestre où l’activité a nettement ralenti.