Pour le particulier il est important, voire urgent, de repenser le budget associé au chauffage. Les professionnels trouvent ici une niche, fonction de la qualité des services apportés et des aides de l’Etat.
L’ANAH (Agence Nationale d’Amélioration de l’Habitat) estime que 600 000 foyers paient des factures représentant 10 % de leur budget annuel. Or les perspectives d’évolution ne sont pas rassurantes. Ainsi le fioul, déjà cher, devrait continuer à augmenter, il est utilisé par près d’un tiers des consommateurs pour le chauffage. Depuis 2003 le prix du fioul domestique a progressé de 114 % ! Il a légèrement diminué en 2009 mais la situation géopolitique ne lui est pas favorable. Les spécialistes prévoient encore une augmentation importante suivant la reprise économique. Les professionnels du chauffage peuvent apporter des conseils en isolation afin de réduire la consommation mais aussi envisager de diversifier les sources de chaleur, en complétant par exemple par une poêle à bois ou un insert. Ils pourront signaler les aides de l’Etat puisque les foyers non imposables pouvaient bénéficier de 200 € pour une livraison de fioul effectuée entre le 1er juillet 2008 et le 31 mars 2009.
Le gaz est une énergie encore compétitive mais la hausse semble inéluctable. Les professionnels conseillent le changement de chaudière car les modèles récents sont moins consommateurs. Les chaudières à condensation récupèrent la chaleur contenue dans les fumées et peuvent atteindre un rendement de 100 %, elles permettent de bénéficier d’un crédit d’impôt. Un bon entretien assurera une baisse de consommation de 8 à 12 %. Le rendement des radiateurs peut être également amélioré, en posant des robinets thermostatiques.
Concernant l’électricité, mode de chauffage encouragé par les pouvoirs publics, il se révèle très onéreux. Le marché de la fourniture d’électricité est soumis à la concurrence mais la grande majorité des français reste à EDF qui importe une partie de ses fournitures. En effet, si l’électricité française est produite à 80 % par des centrales nucléaires, en hiver EDF doit s’adresser aux pays voisins et le prix du KWh y est nettement supérieur Heureusement le tarif est réglementé, néanmoins les simulations prévoient une hausse de 20 à 40 % dans les prochaines années
Les professionnels conseillent ici aussi d’augmenter l’isolation des logements, selon l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie), la priorité est d’isoler la toiture ce qui permet de diminuer de 30 % la consommation. Quand le logement est dans un immeuble ancien, le mieux est de changer les convecteurs et d’opter pour des panneaux rayonnants ou des radiateurs à inertie thermique. Ceux-ci répartissent mieux la chaleur dans les pièces. De plus, si vous équipez un toit de capteurs solaires thermiques, vous pouvez couvrir de 50 à 70 % les besoins en eau chaude du logement. L’électricité apporte le complément quand l’ensoleillement est insuffisant.
Vu dans Le Particulier n° 1044 Janvier 2010