Il faut savoir que la Tunisie occupe une place prépondérante dans le sourcing de proximité des franchises mode et que les acheteurs ont voulu être confortés dans la fiabilité de l’outil de production. Pour cela, les Tunisiens ont mis les moyens en place pour montrer leur dynamisme et leur savoir-faire.
Cependant, les donneurs d’ordre sont restés prudents et les commandes ont souvent été inférieures aux années précédentes et varient selon les produits. Ulysse Fashion, spécialisé dans le sportswear et le Jean enregistre des commandes divisées par deux même si les clients fidèles sont présents. Tif, spécialiste de la lingerie, fournisseur de la franchise lingerie Etam et Princesse Tam Tam, a retrouvé le niveau de commandes de l’année précédente et de nouveaux clients comme ceux de la VAD. Chez Silex, fabricant de corsetterie et de maillot de bain, les commandes sont restées stables.
Autre point d’interrogation, la hausse des prix. Des négociations sont en cours entre la fédération tunisienne du textile et l’union générale tunisienne du travail sur les hausses de salaires. Selon Dalila Ben Yahia, directrice générale du textile et de l’habillement au ministère de l’industrie, les augmentations de salaires devraient être de l’ordre de 5%. Cela sera répercuté sur les prix de vente, au moins en partie, d’où l’attentisme de certains donneurs d’ordre.
Le textile habillement est le second secteur exportateur de la Tunisie (40% des emplois dans les industries manufacturières, 2 100 entreprises dont 46% à capitaux mixtes ou étrangers) et maintient le cap.
En juin, les grands clients étaient présents au salon Texmed et ont acheté même si les commandes ont été fractionnées pour limiter les risques. La suite après les élections d’octobre qui représentent un tournant dans le paysage géopolitique de la Tunisie.
Vu dans le journal du textile