Jean-Pierre Gouzy rappelle le principe de la Loi Doubin : le franchiseur doit communiquer des informations au futur franchisé mais cependant il n’est pas obligé de communiquer au sujet de tous les postes d’investissement, mais seulement ceux relatifs aux spécificités de la franchise. Le Franchisé doit, lui, prendre tous les coûts en considération.
Dans cette étape d’investissement, plusieurs éléments sont à étudier :
– le volume d’activité estimé : convertir le CA annuel en CA journalier pour mieux se rendre compte des objectifs
– les droits d’entrée : vérifier à quoi cela correspond en sachant que cet investissement doit être récupéré en 3-4 ans d’activité.
– les charges de structure : par exemple vérifier la cohérence du montant du loyer par rapport au CA attendu.
– Autres redevances : formation, publicité
Le franchiseur peut aider le franchisé dans ses démarches d’investissement et de financement en lui communiquant notamment des outils et des documents financiers, cependant, Catherine Savolle souligne l’importance de l’implication du futur franchisé : c’est à lui de s’approprier ces outils et de faire son business plan et son compte prévisionnelsans hésiter à demander de l’aide à un expert comptable !
Concernant le financement, on parle souvent d’1/3 d’apport personnel dans l’investissement global. Catherine Savolle se veut de rassurer les futurs franchisés en expliquant que ce rapport n’est pas une règle. Même si un dossier avec un apport personnel nul a très peu de chances de passer, les dossiers avec des apports inférieurs à 1/3 de l’investissement sont tout de même étudiés car tout dépend du choix de réseau de franchise. Le dossier de financement à présenter aux banques doit contenir :
– les prévisionnels ( business plan, compte prévisionnel)
– des informations sur le franchisé (CV, motivation, apport perso)
– des informations sur le franchiseur (réseau, DIP)
Selon Jean-Pierre Gouzy, « un franchisé n’est pas qu’un investisseur, mais aussi un opérationnel car il crée son propre emploi » ; il faut donc évaluer :
– en combien de temps l’apport personnel va être récupérer et comparer ce placement par rapport aux autres placements
– en combien de temps le franchisé pourra se verser sa propre rémunération et à hauteur de combien.
Au niveau des banques, Catherine Savolle explique qu’au-delà de l’analyse globale du projet, certains clignotants méritent plus d’attention notamment :
– le besoin en fonds de roulement
– le reste à vivre
– le point mort, à savoir le niveau d’équilibre à atteindre pour payer les charges.
Existe-t-il des secteurs de franchise plus rentables que d’autres ?
Rappelons tout d’abord que la franchise est déjà plus rentable que la création en solo et ce pour 30 à 40% de CA supplémentaire selon les intervenants. Cependant, aujourd’hui il est difficile de définir quel secteur est plus rentable car, d’une part, il y a un phénomène de mode qui joue et d’autre part, tout est question de l’implication et de l’investissement personnel du franchisé.