De 1985 à 2005 il a connu une véritable mutation. En fait on parle de manière plus appropriée de globalisation, un phénomène qui aurait pris son origine au XVIe siècle.
Ce serait le premier périple de Magellan autour du monde qui aurait été le premier facteur de globalisation pour certains, tandis que d’autres l’attribuent davantage à la révolution industrielle du XIXe. Une mondialisation qui a été freinée par les deux grands conflits du XXe mais aussi les politiques protectionnistes et les premières restrictions des immigrations. Le phénomène repart au milieu des années 80. En effet le Fonds monétaire international, la Banque mondiale, et d’autres organismes contribuent à renforcer la globalisation en diffusant une vision politique libérale qui finit pas constituer un socle unique.
Depuis l’économie de marché s’impose comme condition de la démocratie. Certes des mouvements s’opposent à cette mondialisation mais ils n’ont pas conceptualisé un système différent susceptible de déboucher sur un autre monde. Un autre facteur est intervenu dans l’accélération de la globalisation du marché : c’est la diminution du coût des transports, en tout cas leur faiblesse par rapport aux coûts de production. Il s’ensuit la généralisation de la division internationale du travail, accompagnée du juste à temps né au Japon. Ainsi les échanges de biens et services augmentent.
Entre 1985 et 2005 la part de la production mondiale qui fait l’objet d’un échange entre les pays a plus que doublé pour approcher les 18 %. Il a fallu pour ce faire des efforts en matière de droits de douane mais aussi un développement important des moyens de communication en particulier grâce aux nouvelles technologies. La modicité des coûts de communication contribue d’ailleurs à la financiarisation de l’économie et au développement des marchés financiers électroniques. Ceci renforce encore les marchés financiers.
Vu dans La Tribune N° 3294