Les confinements ne sont pas restés sans conséquences sur le marché de l’immobilier: ils ont accéléré les projets immobiliers tout en faisant naître de nouvelles tendances. La persistance du télétravail, le rééquilibrage territorial et les taux d’intérêt toujours bas ont donné l’envie aux citadins de s’éloigner des centres-villes pour acquérir des m² en plus, voire de se décider pour une résidence secondaire. La franchise Laforêt a décrypté le marché de l’immobilier au 1er semestre 2021…
Une forte accélération de la demande !
Selon la franchise Laforêt, la demande dans l’immobilier ancien a beaucoup accéléré au premier semestre 2021 en comparaison avec la même période l’an dernier, soit + 30 % au national. L’immobilier conserve son rôle de valeur refuge dans un contexte troublé.
Par ailleurs, la demande pour les maisons progresse mieux (+ 39 %) que celle pour les appartements (+ 19 %), ce qui témoignage de la priorité donnée aux grandes superficies et aux extérieurs.
Selon les régions, on remarque les progressions suivantes:
- Augmentation de la demande de 21 % à Paris
- Augmentation de 24 % en Île-de-France, avec un engouement spécial pour les maisons avec jardin et les grands appartements avec terrasses, balcons ou extérieurs
- Augmentation de 33 % en région, principalement dans les villes moyennes et en périphérie des grandes agglomérations
Une offre qui continue de s’assécher !
L’offre, c’est-à-dire les biens disponibles sur le marché, continue de s’assécher au national au 1er semestre 2021 (- 19 %).
De nombreux projets de vente ont été suspendus à cause d’une visibilité insuffisante. Cependant, cette situation n’est pas du tout homogène sur l’ensemble du pays:
- Les régions accusent un recul de 23 % de l’offre
- Paris voit son stock se reconstituer (+ 37 %)
- En Île-de-France, le retour des ventes de confort permet à l’offre de rester positive (+ 3 %)
- Les villes les plus attractives voient leurs stocks fondre à vitesse grand V, notamment sur les maisons (- 30 %)
Un volume de transaction toujours en forte hausse !
En raison de l’arrêt brutal de l’activité durant le 1er semestre 2020 et l’impossibilité de faire visiter les biens, il n’est pas possible de faire une comparaison de façon rigoureuse avec le 1er semestre 2021.
Il est donc logique de se retrouver avec un volume de transaction favorable (+ 41 %). Cependant, en comparaison avec le 1er semestre 2019, on constate une tendance haussière de + 7 %, ce qui laisse envisager une nouvelle année record.
Les ventes de maisons accélèrent (+ 45 %), alors que les appartements progressent de 39 % par rapport au 1er semestre 2020.
Par ailleurs, on constate une activité positive (+ 44 %) à Paris et une progression des volumes de transaction de 42 % en Île-de-France qui poursuit sur sa belle lancée. Les régions profitent elles aussi de cette forte reprise (+ 41 %).
Les prix grimpent, sauf à Paris !
Les prix augmentent un peu partout (+ 4.4 % au national) à cause d’une demande en très forte hausse et une offre qui ne parvient pas à se reconstituer.
Ce n’est pas le cas à Paris (- 19 %) où il s’établit à 10 324€/m², même si là encore, la baisse est relative et ne concerne pas les 19ème et 20ème arrondissements.
La raréfaction de l’offre en région, elle aussi, fait mécaniquement monter les prix (+ 6.1 %), alors qu’en Île-de-France, où les Parisiens migrent pour trouver de l’espace, les prix décollent aussi (+ 5 %).
Un délai de vente en baisse et des écarts de prix relativement faibles
En raison d’un marché ultra tendu, il est normal de se retrouver avec des délais de ventes en baisse pour passer sous la barre des 3 mois dans les régions à 85 jours, soit 18 jours de moins en comparaison avec le 1er semestre 2020.
Cependant, à Paris, le délai remonte de 4 jours pour s’établir à 76 jours, tandis que l’Île-de-France, il passe à 65 jours, un véritable record!
Pour ce qui est de l’écart de prix entre le prix de vente et le prix d’acquisition, on constate qu’il est de:
- 4.5 % au national
- 3.05 % dans la capitale
- 2.9 % en Île-de-France
- 4.80 % en région
Les offres d’achat se font souvent au prix affiché et sont parfois multiples sur un même bien. Ainsi, le vendeur a parfois le luxe de choisir la meilleure offre.
Conclusion de la franchise Laforêt
« L’impact de la crise sanitaire sur le choix de la localisation et du format de son futur logement est particulièrement sensible en ce début d’année. La recherche de logements spacieux, même dans des communes éloignées des centres économiques, favorise les transactions immobilières et notamment la vente de maisons, qui sont particulièrement recherchées. En parallèle, les banques restent accommodantes, jouant pleinement leur rôle de financeur. À date, nos indicateurs laissent penser que nous nous dirigeons vers une nouvelle année record ! », conclut Yann Jéhanno, Président du réseau Laforêt.