Même si les mesures d’austérité décidées en 2011 par la Direction de Vêt’Affaires ont limité les pertes et que l’activité a été en fin d’année meilleure que prévue, l’enseigne de prêt à porter discount n’est pas arrivée à palier la baisse de 8% de son chiffre d’affaires enregistrée en 2011. Une baisse qui fait suite pourtant à une bonne année 2010 mais qui reflète le contexte actuel très tendu sur ce marché.
Alors que le réseau Vêt’Affaires a pourtant enregistré 27 nouvelles ouvertures en 2011, la rentabilité globale, elle, s’est fortement dégradée. Le début d’année 2012 reste difficile avec la baisse conjointe du trafic (-8%), du panier moyen (-6%) et des ventes (-15% à surface égale). Le chiffre d’affaires global en hausse, lui de 6%, ne compensent pas ces mauvais résultats.
Un des premiers postes d’économie concernent les dépenses publicitaires et notamment la campagne télévisuelle engagée par l’enseigne avec l’objectif d’une économie de 3 millions d’€. Autre poste sous haute surveillance : les stocks. Rémy LESGUER, Président du Directoire, souligne que les magasins doivent impérativement diviser par deux leurs stocks actuels. Un effort demandé également aux fournisseurs chinois qui ont vu les quantités de commande diminuer et les livraisons fortement cadencées. En termes de trésorerie, l’enseigne en attend un gain d’économie de 10 millions d’€ d’ici la fin de l’année.
Par ces réductions de coûts, le franchiseur Vet’Affaires qui a fêté ses 25 ans a bien l’intention de rester dans la course du secteur de prêt à porter à prix discount. Elle compte pour cela sur une clientèle qui lui reste, selon elle, fidèle mais qui, crise oblige, a réduit le prix unitaire de ses achats. Les campagnes de promotion mises en place ont servi d’amortisseur et devraient représenter une part croissante dans la stratégie commerciale de l’enseigne. Le prix est bel et bien au cur du marché ultra bataillé des chaînes et franchises de prêt à porter actuel.
Le réseau Vêt’Affaires qui avait jusqu’alors privilégié la location-gérance a mis en place un véritable contrat de franchise. La vente de certains fonds dans le cadre de ce nouveau contrat devrait lui permettre d’engranger des rentrées d’agent supplémentaires.
La Direction annonce également un recul dans l’investissement d’ouverture de nouvelles surfaces. 10 sont au programme contre 27 l’an passé. Une ambition plus restreinte qui permettra toutefois au réseau de dépasser le seuil symbolique des 150 établissements. Un socle nécessaire pour envisager un développement en franchise plus conséquent. Le nouveau contrat devrait également attirer de nouveaux profils et de nouvelles opportunités d’ouverture.
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Article mis en ligne par Isabelle , rédactrice AC Franchise.
