Alors que les professionnels du secteur immobilier craignaient que les français ne laissent tomber leurs projets immobiliers l’an dernier en raison de la crise sanitaire, l’année 2021 a finalement permis d’atteindre de nouveaux records. Le marché continue donc de prospérer notamment grâce au chômage et aux taux d’intérêt, tous 2 au plus bas, tout comme l’organisation des entreprises, avec la progression du télétravail. Sur 2021, on remarque que la notion de résidence semi-secondaire, issue des confinements, s’est encore accentuée, notamment dans les villes moyennes et rurales, qui attirent des Français disposant d’un fort pouvoir d’achat immobilier. En région, les maisons, prises d’assaut, tirent le marché vers le haut. Décryptage du marché immobilier sur l’année 2021 par la franchise Laforêt!
La demande continue d’accélérer !
Sur l’année 2021, la demande a continué à accélérer pour atteindre + 18 % au national en comparaison avec 2020.
L’immobilier continue donc d’attirer l’engouement des français, notamment avec des taux d’intérêt qui se stabilisent autour de 1 %. Les maisons sont les plus convoitées, avec + 19 % enregistrés sur ce type de bien en 2021 contre + 9 % pour les appartements.
Par zone, Laforêt a enregistré les évolutions suivantes:
- Sur Paris, la demande a été clairement relancée en 2021 (+ 18 %)
- En Île-de-France, la hausse de 14 % de la demande vient confirmer, cette année encore, son rôle de marché de report pour les Parisiens en quête d’espace
- Les villes moyennes sont les plus prisées avec une croissance de + 19 %
Une offre qui s’essouffle
Les 4 années de volumes de transactions records ont contribué à assécher les stocks sur l’ensemble du territoire. L’offre affiche en effet un nouveau recul de 15 % par rapport à 2020.
Les maisons affichent une diminution de 16 % des mises en vente, contre – 4 % pour les appartements.
La capitale fait exception avec une offre qui s’est reconstruite à hauteur de 24 % alors qu’en Île-de-France, 2 tendances s’entrechoquent: d’un côté, le stock d’appartements se reconstitue progressivement, et de l’autre, l’offre de maisons recule fortement, conduisant à un juste équilibre, soit – 1 % de variation du niveau de l’offre par rapport à 2020.
Les régions affichent la baisse des mises en vente la plus spectaculaire (- 23 %), après une année 2020 déjà marquée par un fort recul.
Croissance de + 20 % du volume de transactions
Avec une progression de + 20 % par rapport à une année 2020 affectée par les confinements et la crise sanitaire, Laforêt constate une croissance record du volume de transactions en 2021 (et de 3.6 % vs 2019).
Par zone, Laforêt a constaté les statistiques suivantes:
- Paris retrouve une activité positive (+ 27 %)
- L’Île-de-France est marquée par des transactions qui progressent dans les mêmes proportions que le marché au national (+ 20 %)
- Le volume de transactions en région s’établit à + 21 %
Les prix en hausse continue
En 2021 également, les prix continuent à grimper (+ 6.1 % au national, à 3 394 €/m²) sauf dans la capitale qui enregistre un recul de – 1.4 %, mais reste au niveau d’avant-crise à 10 376 €/m². La hausse est plus importante sur les maisons: + 7.9 % contre + 4.5 % pour les appartements.
Cette croissance est encore plus importante en région (+ 8.2 %, à 2 430 €/m²). Dans certaines villes, les prix s’envolent, comme à La Rochelle (+ 9 % sur le prix du m²), mais aussi dans les agglomérations situées à proximité de l’Île-de-France, comme Orléans (+ 7 %).
Des délais de vente sous la barre des 80 jours au national
En raison de la forte dynamique du marché, les délais de vente passent au national sous la barre des 80 jours (79 exactement), soit quasiment 2 semaines de moins qu’en 2020.
En région, les biens se vendent en moyenne sous 83 jours alors que ce délai était de 97 en 2019. À Paris, les délais de vente se stabilisent à 77 jours (contre 58 jours en 2019). Enfin, l’Île-de-France profite pleinement du report des Parisiens sur son territoire, avec des délais de vente qui accélèrent de manière significative (67 jours), soit 11 jours de moins qu’en 2019.
Les marges de négociation restent contenues
Au national, l’écart entre le prix de vente et celui acté à l’achat s’élève à 4.5 % en 2021 (contre 4.4 % en 2020). Cet écart s’établit à 2.90 % sur Paris (contre 3.10 % en 2020) et à 3 % en Île-de-France (contre 3.7 % en 2020).
Enfin, en région, la négociation se réduit sensiblement par rapport à ce qu’elle était en 2020, soit 4.70 % contre 5.60 % l’an dernier.