Rémi de Balmann : « Le franchisé est et demeure un commerçant indépendant. Se lancer en franchise c’est s’appuyer sur un réseau mais c’est aussi créer son fond de commerce. Nous ne sommes pas ici, sauf cas épisodique, dans de la franchise participative où le franchiseur rentre dans le capital de la société mais dans le cas où il ne fait que transmettre un savoir faire et un concept à un partenaire qui est, et demeure indépendant.
Donc rester indépendant, c’est d’abord aller chercher soi même ses financements, c’est la première des réalités. Le franchiseur que recherchent les candidats franchisés pourra faire part de son expérience et donner aux candidats franchisés un certain nombre d’indictions de ce que sont les résultats des expériences moyennes d’un franchisé dans le réseau soit dans la phase d’ouverture soit ensuite pour avoir une lisibilité à moyen terme sur ce que sont les résultats des franchisés en période de croisière. »
Michel Bourel : « Nous fournissons des exemples de bilans de magasins correspondant au même profil, c’est-à-dire si nous ouvrons dans une ville de 10 000 à 15 000 habitants, nous allons donner des bilans de franchiseurs des villes de 10 000 à 15 000 habitants. Nous ne nous immisçons pas dans la construction de leur business plan car je pense qu’ils doivent aussi maîtriser la construction financière de leur projet avec le cabinet comptable.
Nous avons des cabinets comptables référencés, nous préconisons le passage par des cabinets qui ont vraiment l’esprit franchise parce que souvent le cabinet comptable qui n’a pas l’esprit de franchise a du mal à comprendre pourquoi des royalties, pourquoi un droit d’entrée. »
Rémi de Balmann : « Pour constituer le dossier lui-même, le franchiseur va également aider le candidat franchisé dans la construction de son business plan car la loi impose aux franchiseurs de fournir au candidat franchisé l’ensemble des éléments qui vont lui permettre de connaître et déterminer avec précision le niveau de dépenses et d’investissement nécessaires à l’intégration dans le réseau.
Je ne parle pas de ce que serait l’acquisition du droit au bail, de ce que seraient les travaux en eux-mêmes, des travaux de gros uvre que tout commerçant – qu’il soit en franchise ou pas – aurait à assumer. Il y a des dépenses qui sont spécifiques aux enseignes, aux agencements des enseignes, du mobilier, des éléments propres encore une fois au concept et qu’il est normal et naturel de retrouver dans le document d’information précontractuel, le DIP, que le franchiseur doit remettre au franchisé selon la loi. »
Michel Bourel : « Dans les besoins il y a celui de financer l’aménagement, ce dernier comprend tous les meubles. Ensuite, nous avons le stock. »
François Binauld : « Un business plan représente les éléments qui vont permettre aux banquiers, à d’autres personnes, d’autres partenaires de pouvoir visualiser ce qu’il a envie de faire au niveau de son projet. Que ce soit en franchise ou en dehors de la franchise, il faut toujours en faire un car il permet de travailler l’anticipation, la taille d’équipe, les objectifs du chiffre d’affaires, l’adéquation entre l’emplacement et le chiffre d’affaires que nous pourrons avoir. Il y a vraiment un gros travail !
Ce n’est pas qu’une partie financière chiffrée du chiffre d’affaires jusqu’au résultat ou de trésorerie de financement mais c’est aussi montrer son CV, l’adéquation que nous avons avec le projet, l’adéquation que nous avons avec la franchise – quand il s’agit de franchise – et tous les apports que la franchise va permettre d’avoir sur l’obtention du chiffre d’affaires, sur la rentabilité, sur la marge.
Nous sommes donc sur un dossier qui est là pour convaincre le banquier, les investisseurs, les partenaires sur la faisabilité du projet.»
Lire la suite de ce reportage : L’accompagnement du franchisé par le franchiseur dans la recherche du financement (2ème partie).