Le marché de l’immobilier continue d’afficher des voyants au vert et la franchise Laforêt ne s’étonnera pas qu’il connaisse une nouvelle année record après celles de 2018, 2019 et 2020. Le secteur est notamment boosté par la généralisation du télétravail qui a aussi entrainé de nouvelles attentes au niveau des projets immobiliers : gagner de l’espace et se rapprocher de la nature pour gagner en confort de vie. Le réseau Laforêt a révélé son bilan 2021 à 9 mois (janvier – septembre) démontrant que l’intérêt des français pour l’immobilier est resté intact.
Bilan du marché immobilier par Laforêt
Une demande toujours en hausse :
La progression de 18 % de la demande au national sur les 9 premiers mois de l’année 2021, vient confirmer l’appétence bien réelle des Français pour la pierre.
La demande pour les maisons (+ 18 %) est supérieure à celle pour les appartements (+ 10 %) ce qui traduit l’envie des français de profiter de plus de surface et de disposer d’un extérieur.
A Paris, la demande commence à monter, après une année 2020 plutôt calme, et affiche une hausse de 12 %.
Une offre en régression :
Laforêt a aussi décelé une régression de 18 % des biens disponibles à la vente, une tendance qui s’explique par 2 phénomènes concomitants :
- Des primo-accédants qui n’ont pas de logement à mettre sur le marché
- Des propriétaires de maison ou d’appartement avec terrasse ou jardin, qui finalement hésitent à quitter une situation déjà confortable
Dans le détail, on constate :
- La reconstitution progressive de l’offre sur Paris (+ 24 %)
- Une offre atone en Ile-de-France (0 %), avec un léger recul de 6 % pour les maisons et une progression de 7 % pour les appartements
- L’offre régresse de 26 % en régions
Un nombre de transactions en augmentation :
Le nombre de transactions a augmenté de 23 % sur les 9 premiers mois de l’année en comparaison avec 2020 et de 12 % par rapport à 2019, année de tous les records dans l’immobilier ancien.
La meilleure progression est réalisée à Paris, avec une activité positive par rapport à l’an dernier (+ 27 %).
Le volume de ventes est aussi en progression en Île-de-France (+ 23 %) et en régions, elles aussi très actives (+ 22 %).
Des prix qui augmentent, sauf à Paris :
Sur le plan national, on décèle une légère accalmie des prix au m² qui continuent toutefois de progresser (4.9 %), soit 3 345 €/m².
En région, les prix s’emballent: la hausse globale est de 7.3 % (à 2 398 €/m²), voire de 8.3 % pour les maisons.
A Paris, la baisse constatée l’an dernier s’amortit (- 0.8 % à 10 430 €/m²).
Enfin, en Ile-de-France, si les prix progressent de 4.3 % en moyenne (à 4 543 €/m²), cette hausse concerne davantage les appartements (+ 4.6 %) que les maisons (+ 3.8 %).
Des délais de vente qui régressent fortement :
Selon Laforêt, les délais de vente ont régressé de 2 semaines au national (14 jours) pour passer à 78 jours.
Les régions affichent la plus grosse chute avec une régression de 18 jours pour passer à 81 jours.
En Ile-de-France, le délai de vente accélère aussi de 13 jours pour s’établir à 63 jours.
Enfin, Paris maintient sa réputation de marché fluide, mais marque néanmoins le pas avec un délai de 75 jours (- 2 jours) contre 59 jours en 2019.
Des négociations relativement stables :
Il y a également une évolution au niveau de la négociation sur le prix à la vente, qui est en moyenne de 4.5 % (- 0.10 point) au national.
À Paris, l’écart entre les prix de vente et d’achat resté inchangé, soit 2.90 % et il en va de même pour l’Ile-de-France (2.80 %, soit – 0.7 point).
Enfin, en région, la discussion reste équivalente à ce qu’elle était à la même période l’an dernier, soit un écart de 4.70 % (- 0.40 point).
Conclusion de Yann Jéhanno, président du réseau Laforêt
« Il est fort probable que l’on se dirige vers une nouvelle année record, après celles de 2018, 2019 et 2020. Le marché de l’immobilier ancien est définitivement le grand gagnant de l’après-Covid-19. La volonté d’une partie de la population d’exercer son activité en télétravail plusieurs jours par semaine se traduit concrètement par des acquisitions de surfaces plus grandes à l’extérieur des grands centres urbains ».
Yann Jéhanno est aussi persuadé que les difficultés que rencontre le secteur de la construction neuve, en raison d’une indisponibilité de matériaux et de certaines décisions locales qui limitent le nombre de chantiers, amènent les investisseurs à s’orienter vers l’ancien, créant une pression plus forte sur les prix.