Olivier Thiébaut : La franchise regroupe 1500 franchiseurs différents avec des aspirations et des profils variés. On peut donc venir d’horizons professionnels divers à l’exception de certains domaines qui exigent un diplôme ou une qualification comme la coiffure ou l’immobilier. A part ces pré-requis, il faut regarder le profil du candidat et le cahier des charges du franchiseur.
AC Franchise : Patrick Prohet, est-ce-qu’il y a des franchises qui nécessitent des affinités particulières avec le métier ou des expériences particulières ?
Patrick Prohet : Cela dépend du type de franchise. Pour l’immobilier il faut un niveau d’étude. Sur d’autres secteurs d’activité, comme dans l’alimentaire, les fleuristes on peut venir de n’importe quel secteur d’activité. Au-delà de cela, ce qui compte pour un candidat à la franchise c’est de respecter ses goûts et ses aspirations. L’autre aspect concerne les souhaits du franchiseur, dans un certains nombre de cas, les franchiseurs ont des souhaits très précis. J’ai rencontré un franchiseur de restauration qui souhaitait avoir des gens qui ne viennent pas du secteur de la restauration pour éviter les habitudes et les idées reçues .
ACF : Comment peut-on mesurer la qualité du service et de l’assistance d’un franchiseur ?
OT : Il faut revenir aux fondamentaux. Le point important est la relation qui va s’installer pendant plusieurs années. Il faut bien évaluer les différentes assistances que va m’apporter le franchiseur, par exemple, le nombre d’animateurs pour aider les franchisés, l’aide à la recherche de locaux, le montage financier, l’assistance par la communication, internet, etc… tout cela doit être précisé et positionné dans le temps pour voir si cela correspond à vos besoins.
PP : J’ajouterai un point qui est la formation. Quelle est la formation initiale et la formation continue pendant la durée du contrat sur tous les thèmes comme le management de votre équipe ou le développement commercial de votre activité ?
ACF : Pour se rendre compte de la réalité de cette assistance, dois-je interroger aussi les franchisés pour savoir comment ils perçoivent cette assistance ?
PP : Le franchiseur va donner sa vision et l’aspect commercial entre en jeu s’il veut vous convaincre et vous recruter. Je pense qu’il ne faut pas hésiter à aller voir des franchisés demandez la liste exhaustive au franchiseur- et choisissez en quelques uns de façon aléatoire pour avoir une vision la plus large possible.
ACF : Existe-t-il un profil idéal du candidat à la franchise ?
PP : Oui et non selon différents critères. Certains réseaux cherchent des gens plutôt commerçants et d’autres plutôt commerciaux. La différence c’est que dans un cas la clientèle vient chez vous et il faut savoir l’accueillir et dans l’autre il faut aller chercher du chiffre d’affaires; donc ce n’est pas le même profil. De la même façon, dans les réseaux de franchise, on trouve des unités avec des équipes de plus de 50 personnes. Dans ce cas, le profil managérial est primordial. Il y a cependant des aspects communs ; tous les franchiseurs cherchent des franchisés autonomes sans être indépendantistes car il s’agit d’adhérer à un réseau et à un concept tout en pouvant se débrouiller tout seul. Tous les réseaux cherchent des candidats à l’esprit entrepreneurial .
OT : Le préalable est de bien se connaître soi même. En tant que professionnel, je constate que les gens n’ont pas d’eux même l’image que moi j’ai perçue ou celle qui est véhiculée dans son entourage. Il doivent impérativement s’interroger et interroger leurs proches afin d’avoir l’effet miroir de leur vraie personnalité.
ACF : Un bon franchiseur est-ce-celui qui se développe rapidement ou celui qui sélectionne sévèrement les franchisés ?
PP : Pour moi, le bon franchiseur est celui qui fait réussir ses franchisés et qui en est respectueux. Il faut que son concept réponde à vos goûts et que vous ayez fait toute la démarche dont on a parlé. Un bon franchiseur c’est celui qui a mis en place une unité pilote, une bonne formation, une animation efficace, tous les outils pour mesurer la rentabilité de votre point de vente.
ACF : Vous êtes consultants en franchise. Si je viens vous voir vous allez m’aider à trouver la bonne franchise ?
Patrick Prohet : C’est notre métier même si nous travaillons sur des secteurs d’activité différents. De part notre parcours professionnel nous avons acquis une crédibilité dans le domaine. Notre activité est une activité de rapprochement.
Olivier Thiébaud : Je me mets à la place des franchisés avec un choix de 1500 franchisés dans des domaines d’activité divers avec des profils différents. Toute la difficulté est de trouver la bonne franchise et il y a forcément une franchise qui vous est adaptée à condition de faire le bon choix et faites appel à des gens qui ont cette expertise du métier de la franchise pour vous aider.
