Le président des franchises immobilières ERA Europe et ERA France, François Gagnon s’exprime dans un communiqué, diffusé sur le réseau de la franchise immobilière, pour donner son avis sur un sujet controversé au sein de la profession, c’est-à-dire l’essor en France de réseaux nationaux ou régionaux d’agents commerciaux mandataires.
Su cette question qui interroge la communauté immobilière de France, François Gagnon explique que « tout se passe comme si ces réseaux incarnaient la modernité, alors que le modèle des agences immobilières dites « traditionnelles » représenterait l’académisme dépassé, périmé, voué à disparaître et tout au plus sympathique ». Selon lui, le discours actuel véhicule l’idée selon laquelle les réseaux de mandataires immobiliers français importaient un système américain « par définition remarquable » et qu’ils le développeraient, obligeant les pouvoirs publics à adapter la réglementation pour s’adapter.
Le dirigeant de la franchise immobilière ERA s’oppose à ces prises de position largement véhiculées, considérant qu’il est nécessaire aujourd’hui de distinguer le statut d’agent commercial tel qu’il est déployé en France et la situation américaine. Une certitude selon lui : il existe bien des différences entre « le modèle anglo-saxon et sa prétendue transposition en France ». Alors que dans le système américain ces réseaux de négociateurs indépendants seraient fondés sur le contrôle, la sélection et la formation, les réseaux de mandataires français en auraient fait selon lui « une forme dégradée et permissive de l’exercice de la profession », exploitant « les faiblesses de la loi Hoguet, qui permet le recours aux agents commerciaux sans vraiment organiser ou clarifier ce statut d’indépendant au regard des spécificités de la profession ».
Toujours selon François Gagnon, dirigeant d’ERA Immobilier, les réseaux de mandataires, tels qu’ils existent et se déploient en France, s’adressent également à une clientèle bien différente de celle des Américains. Moins regardante sur les services et leur qualité, elle serait « encline à se passer de l’intermédiation professionnelle et, à ce titre, les parts de marché des professionnels et des transactions de particulier-à-particulier se répartissent de 40 à 60% pour un côté ou l’autre, dépendant de la région et à qui vous posez la question ».
Cette enseigne fait partie du secteur de la franchise d’agence immobilière.