Le secteur de la construction a beaucoup souffert des 2 confinements de l’année 2020, ce qui a entraîné une pression supplémentaire sur l’immobilier ancien. Le marché de l’immobilier a aussi été marqué par l’émergence de nouvelles tendances : les français recherchent des biens possédant un extérieur ou une pièce pouvant servir de bureau, privilégient désormais les villes moyennes ou de banlieue afin de profiter de plus d’espace et de verdure et la résidence secondaire devient semi-principale. Dans son analyse du marché, la franchise Laforêt a aussi constaté que la pression sur les prix se renforce en régions avec l’arrivée de citadins au pouvoir d’achat élevé.
Une demande en augmentation
Laforêt a constaté une augmentation du nombre de visites sur son site internet: 2 millions de visites chaque mois, soit une progression de 14 % au niveau national en comparaison avec le dernier trimestre 2020, durant lequel un nouveau confinement a ralenti l’expression des intentions d’achat. Cette tendance reflète une demande en progression également.
Cette progression de la demande est estimée à 16 % en région, à 12 % en Ile-de-France (hors Paris et à 8 % à Paris).
Un marché asséché sauf à Paris
Suite à 3 années records pour le marché de l’immobilier, le nombre de biens disponibles à la vente continuent de diminuer. Cette situation se confirme au 1er trimestre 2021 avec une diminution constatée de l’offre sur le réseau Laforêt de 4 % au national.
De plus, en raison des confinements et l’interdiction des visites au printemps, puis en fin d’année 2020, n’a pas incité les vendeurs à mettre leurs biens sur le marché.
Seul Paris voit son niveau d’offre progresser (+ 9 %), alors qu’elle recule de 1 % en IDF et chute de 5 % en régions.
Un intérêt confirmé pour la pierre
Après une année 2020 considérée comme 2ème meilleure année de tous les temps en volume de vente, le réseau Laforêt a constaté que les transactions ont continué à progresser au 1er trimestre à hauteur de 3 % au national (VS trimestre 4, 2020).
Dans la capitale, avec une demande en hausse et des stocks qui se reconstituent lentement, les volumes de transactions démarrent également l’année à la hausse (+ 2 %). On constate aussi une progression de 4 % en Île-de-France et de 3 % en régions.
En Île-de-France comme en régions, les maisons sont très prisées, suivies de près par les appartements idéalement situés dans les quartiers les plus prisés et possédant un balcon, une belle luminosité et une absence de vis-à-vis.
Des prix à la hausse
Au national, les prix continuent de grimper à hauteur de 1.3 %, mais dans le détail, on constate:
- Une hausse de 1.9 % à 2 305 euros/m² en régions
- Une hausse de 0.7 %, soit 4 354 euros/m² en Île-de-France
- Un prix moyen au mètre carré encore très supérieur au reste de la France, à Paris, soit 10 535 euros/m²
Notons qu’en régions, la ruée vers l’ouest n’est pas sans conséquence. Des villes comme Angers (+ 4 %), Lorient (+ 6 %), Nantes (+ 6.5 %) ou Rennes (+ 9 %) voient leurs prix progresser significativement sur les 12 derniers mois.
Des délais de vente plus rapides et de faibles marges de négociation
Les délais de vente sont plus rapides : 84 jours au national (- 4 jours), 67 jours en Île-de-France (- 5 jours), 91 jours en régions (- 5 jours). Mais ils s’allongent à Paris pour passer à 76 jours (+ 4 jours).
Au niveau national, les négociations sont stables, s’établissant à 4.65 %. Alors qu’elles progressent à Paris, passant de 3.10 % au dernier trimestre 2020 à 3.50 %, elles reculent en Île-de-France, (3.55 %), signe d’un marché fluide.
Avec une offre toujours nettement insuffisante, les acquéreurs évitent de trop négocier, au risque de voir le bien convoité leur échapper.
En régions, les écarts entre le prix de vente et celui acté repassent sous la barre des 5 %, à 4.95 % (-0.65 point): la démonstration que le marché se tient.
Conclusion de Yann Jéhanno, Président du réseau Laforêt
« … avec la perspective d’une campagne massive de vaccinations, on peut espérer une année 2021 encore très dynamique sur le marché de l’immobilier ancien.
Enfin, dans la perspective de la présidentielle de 2022, le logement sera sans aucun doute au coeur des débats dans les prochains mois. En tête des sujets qui seront abordés : le mal-logement et les difficultés d’accession à la propriété pour les jeunes actifs et les ménages les plus modestes ; l’investissement insuffisant de l’État dans la rénovation énergétique d’un parc immobilier vieillissant ; le logement social à la peine ; et le secteur de la construction, paralysé dans certaines communes, en contradiction avec les besoins de la population en matière de logement et avec la croissance démographique dans notre pays ».
