En marge de la concertation sur le projet de Loi « Logement et urbanisme », la franchise Laforêt commente plusieurs mesures. S’appuyant sur son expertise métier et sa connaissance des attentes des consommateurs, Laforêt met en exergue certains pans du projet qui sont susceptibles de générer des disparités entre les consommateurs.
La possible création d’un « Conseil national de l’entreprise et de la gestion immobilière » est une initiative positive. Déjà impliqué dans une association regroupant les principaux acteurs de son secteur d’activité, Laforêt est très engagé en faveur d’un organisme de centralisation pour veiller à l’éthique des opérateurs del’ensemble de la profession. Ces dispositions, dans leur ensemble, se révèlent donc encourageantes.
Toutefois, le projet de Loi, tel que formulé, n’intègre pas la valeur ajoutée de l’agent immobilier. Ses conseils et son savoir-faire sont pourtant très appréciés des consommateurs comme le révélait une étude IFOP menée en 2012 qui démontrait que pour 62 % des Français l’agent immobilier était l’interlocuteur privilégié et que 7 vendeurs sur 10 avaient fait estimer leur bien par un professionnel. L’agent immobilier est donc considéré par les consommateurs comme un véritable partenaire aux moments-clés de la vie ainsi qu’à toutes les étapes d’un projet immobilier.
D’après les dirigeants du Réseau Laforêt, le principal écueil que l’on peut identifier dans le projet de loi réside dans son principe de créer des dispositions, certes bien fondées, mais qui sont d’ores et déjà appliquées par les grandes enseignes, mais dont l’application sera difficilement vérifiable chez les particuliers, vendeurs ou bailleurs en direct.« Nous sommes d’accord avec les dispositions visant à mieux encadrer l’exercice de notre profession, puisque, comme nos principaux homologues, nous contribuons activement à structurer le marché de l’immobilier résidentiel en France depuis plusieurs dizaines d’années. Toutefois, réglementer des pratiques qui, dans leur ensemble, sont d’ores et déjà appliquées par les professionnels ne fait en rien évoluer la protection des consommateurs. Comment le gouvernement compte-t-il faire appliquer ces dispositions aux particuliers qui gèrent eux-mêmes la vente, la location ou la gestion de leur bien ? Comment les consommateurs seront-ils protégés sur le marché de gré-à-gré ? » remarque Elix RIZKALLAH, Président de Laforêt.
« Pour être, plus efficace, il faudrait que le Gouvernement indique comment il entend contrôler les transactions conclues en dehors de l’intervention d’un professionnel, c’est-à-dire environ le tiers des ventes aujourd’hui en France ! ».
Tout en veillant à mieux organiser l’exercice d’une activité capitale dans la vie des Français et en multipliant les moyens pour évincer les intervenants peu scrupuleux (marchands de listes ), il faut veiller à ne pas stigmatiser une profession appréciée des consommateurs. Il faut également trouver une solution pour garantir le même niveau de protection à ceux qui n’ont pas recours à l’intervention des professionnels.
Le principal sujet devant mobiliser l’énergie du gouvernement devrait être la recherche de solutions pour fluidifier le marché de l’immobilier résidentiel, dans un pays où le manque de logements se fait de plus en plus cruel