Laforêt, le réseau d’agences immobilières, a révélé son bilan de l’année 2017 qui aurait connu un dynamisme sans précédant sur le marché de l’immobilier. Une croissance de 11 % de la demande au niveau national, une augmentation de 14 % du volume des transactions , une hausse de 3.5 % des prix au national… Zoom sur les chiffres clés du secteur de l’immobilier en 2017.
Demande / Offre
La demande au niveau national continue de croître en 2017 (+ 11 %) suite à une progression de 14 % en 2016. On décèle une forte concentration au niveau des zones urbaines, des coeurs des villes moyennes et des quartiers les plus prisés. Les primo-accédants et les secundo-accédants représentent à eux seuls 78 % des intentions d’achat alors que les investisseurs constituent 18 % de la demande.
Selon le réseau Laforêt, cette progression a été encouragée par deux phénomènes:
- Les acquéreurs qui ont sauté le pas après s’être abstenus convaincus que la baisse des prix allait se poursuivre encore
- Les français qui ont anticipé leurs projets immobiliers afin de ne pas subir la hausse des taux d’intérêts engagée depuis un an, la remontée des prix, ainsi que les conséquences du futur plan logement
Pour ce qui est de l’offre, selon Laforêt, le stock de biens à vendre peinerait à se reconstituer sous la pression de la demande et des transactions. Cette véritable pénurie de logements à vendre serait le résultat d’un marché dynamique.
Le réseau a par ailleurs révélé que le marché reste fracturé et on constate un manque de biens à la vente dans les grandes métropoles ou les centres villes, mais un stock encore important dans les territoires ruraux, où le marché dépend beaucoup du contexte local (politique, emploi…).
Le volume de transactions atteint un niveau historique
D’après Laforêt, le volume de transactions aurait atteint un niveau inédit en 2017 avec une progression de 14 % au niveau national. L’augmentation de + 15 % à Paris est cependant freinée par une offre raréfiée.
On a aussi noté une augmentation de 12.5 % sur la première couronne en Île-de-France. Grâce à une offre plus variée, la seconde couronne est encore plus dynamique avec une croissance de 14.5 %.
Enfin, en régions, les grandes métropoles et les villes moyennes voient leurs volumes de transactions progresser de 14.5 %. [transactions]
Des prix en sensible hausse
Laforêt a aussi affirmé que les prix ont continué à progresser au niveau national (+ 3.5 %). Le prix moyen d’un appartement s’établit ainsi en 2017 à 218 323 €, quand celui d’une maison grimpe à 227 476 €, soit + 2.9 % par rapport à 2016.
Cependant, cette tendance est bien plus hétérogène lorsqu’on analyse les chiffres par région comme l’expliquent les deux illustrations suivantes. [Prix appartement – prix maisons]
Négociation et délais
On a décelé une diminution des marges de négociation entre le prix affiché et le montant acté à hauteur de 4 % au niveau national. L’écart de prix est le plus faible à Paris (2.7 %).
Selon le réseau d’agences immobilières, les négociations sont moins disputées et les acquéreurs préfèrent limiter les négociations, plutôt que de prendre le risque de voir le logement convoité leur échapper.
Pour ce qui est des délais de vente, on a constaté un faible raccourcissement (86 jours) pour rester sous la barre symbolique des 90 jours.
Selon Laforêt, on aurait gagné 2 jours au niveau national, 8 jours à Paris et 2 jours en régions. Seule exception à cette tendance, l’Île-de-France, où les délais de vente restent stables à 82 jours.
Indicateurs
Perspectives 2018
En cette fin d’année 2017, le marché de l’immobilier ancien se caractérise selon Laforêt par une demande soutenue, portée par une faible évolution des taux de crédit immobilier, une offre qui peine à se libérer ainsi qu’un mouvement haussier des prix. Ces tendances, complétées par les incertitudes politiques qui pèsent sur le logement, laissent augurer une légère accalmie en 2018.
En effet, la politique menée par l’actuel gouvernement s’apparente davantage à un plan fiscal, qui ne s’attaque ni au problème de l’accès au logement, ni au nécessaire rôle des investisseurs, ni à la mobilité résidentielle de nos concitoyens. L’an prochain, la disparition du PTZ dans l’ancien, dans les zones tendues (qui représentent près de 20 % de l’ensemble des PTZ dans l’ancien), s’annonce comme une réelle menace pour la croissance du marché.
En parallèle, selon une étude menée par Toluna pour le réseau Laforêt (sondage mené en novembre 2017), près d’un Français sur deux assimile la mise en place de l’Impôt sur la Fortune Immobilière à un signal négatif du gouvernement vis-à-vis de l’immobilier. La réaction de l’exécutif suite à l’annulation de l’encadrement des loyers à Lille et à Paris viendra infirmer ou confirmer ce sentiment.
Pour Laforêt, la convergence de ces différents phénomènes l’amène à estimer que le volume de transactions en 2018 devrait poursuivre sur un niveau de progression plus mesuré, après une année 2017 réellement « hors-norme ».
Quant aux prix, ils devraient subir une progression contenue, intimement liée à l’évolution de la solvabilité de la demande. Dans certaines métropoles où le pouvoir d’achat immobilier a régressé par la hausse rapide des prix, on ne peut écarter une stabilisation voire un recul des prix en 2018.
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