Gilles Gommendy, Directeur Général de la franchise de Neuville, parle de l’histoire de son enseigne, dans le cadre de l’émission La France Bouge, sur Europe 1. Une histoire qui remonte à 1884, lorsque l’ancêtre de la marque lance un atelier de production de chocolat, à Cambrai.
Gilles Gommendy parle du parcours de son enseigne de Neuville
En 1884, deux familles de confiseurs décident de s’allier en ouvrant un premier atelier de fabrication.
« Ils avaient une société qui s’appelait « Maîtres chocolatiers réunis ». Ils ont créé leur 1er atelier de fabrication en 1884, à Neuville-Saint-Rémy, un petit village dans la banlieue de Cambrai. La marque a été créée beaucoup plus tard, en 1986, par référence à cet atelier et à cette ville », relate le Directeur Général de l’enseigne.
De 1884 à 1996, de Neuville connait de nombreux changements comme l’explique Gilles Gommendy: « de Neuville connaît de nombreux rachats et l’entreprise se développe fortement. Il y a d’ailleurs encore de très belles installations industrielles mais qui sont en brique et qui ne sont plus utilisés aujourd’hui, dans le village de Neuville-Saint-Rémy. L’entreprise s’est fortement développée à l’époque, au 19ème siècle. Il y avait toute une tradition de chocolats français. De nombreuses entreprises ont crû, il y a eu, par exemple, la fondation Poulains, Menier… et les « Maîtres chocolatiers réunis », en 1884. Ces marques ont traversé les deux guerres mondiales avec plus ou moins difficulté.
Finalement, il y a eu de nombreux rachats et cessions qui ont fait que cette entreprise a finalement été accueillie par Nestlé, qui a revendu à un groupe qui s’appelle aujourd’hui Savencia et qui détient toujours de Neuville ».
Lorsque la marque a été créé, elle avait pour idée de défendre le chocolat français qui existe depuis le 17ème siècle, surtout qu’à l’époque, durant les années 70-80, le chocolat belge était très présent, et il y avait une vraie guerre des textures : « Le chocolat français est plutôt du chocolat noir, peu sucré et peu gras contrairement effectivement à d’autres chocolats comme le chocolat belge ou le chocolat suisse ».
de Neuville n’est plus dans le Cambrésis mais est installé à Roanne depuis 30 ans. C’est là que l’enseigne produit l’essentiel des bonbons de chocolat, comme on l’appelle dans le langage chocolatier. Ses produits sont commercialisés à travers son réseau de boutiques.
L’enseigne a également fait le choix du digital et s’est positionnée sur l’omnicanal. « Nous avons un site marchand depuis 2006 déjà et nous sommes en train de digitaliser la marque et l’enseigne de plus en plus, à la fois bien sûr dans les processus internes même si c’est invisible pour le client final mais également pour les consommateurs. La marque est très présente sur les réseaux sociaux d’une manière générale et effectivement nous continuons à améliorer notre site internet qui est très interactif avec les magasins également », explique le Directeur Général de l’enseigne.
Au sujet de la livraison à domicile, il explique : « Nous avons actuellement un réseau de 150 boutiques, dont une bonne part de franchisés qui travaillent avec la livraison à domicile, avec différentes marques comme delivroo ou autre ».
Pour ce qui est des efforts de l’enseigne pour proposer des produits d’une meilleure qualité, Gilles Gommendy explique: « Au-delà des caractéristiques du chocolat français, qui est à dominante noir comme on le disait, nous avons travaillé sur le nettoyage de l’ensemble des listes d’ingrédients puisqu’aujourd’hui les consommateurs veulent de la transparence, du manger sain et donc nous nous sommes attelés, durant les trois dernières années, à retirer beaucoup de choses qui n’étaient pas évidemment nuisibles mais qui dans l’image peut poser problème. L’huile de palme, par exemple, a été remplacée par du beurre de cacao tout naturellement et d’autres ingrédients ou additifs que les chocolatiers utilisent parfois sur des recettes ancestrales et dont on a essayé de revalider le véritable intérêt pour tout simplement arriver à les retirer ».
Gilles Gommendy est enfin revenu sur l’initiative de sa marque lorsqu’elle a ouvert une boutique commune avec les enseignes Nicolas et Comtesse du Barry : « Nous sommes une enseigne qui est née en centre-ville et certains centres villes en France, même s’il ne faut pas faire des généralités, vont mal. Des enseignes comme nous peuvent prendre l’initiative et les redynamiser. De belles enseignes françaises comme Nicolas et Comtesse du Barry, qui avons tous à peu près le même âge, peuvent faire quelque chose. Nous avons donc ouvert un premier magasin ensemble à Vichy, dans un espace commun. D’autres sont à venir en 2019 puisque nous allons en ouvrir trois de plus en 2019 et puis nous verrons où ira cette belle aventure ».