Laurent Vanneufville : « Le business plan est un document très important. Le premier travail que nous proposons à un créateur d’entreprise c’est de se mettre devant une glace tout simplement et d’essayer de se vendre deux, trois minutes avant de vendre son produit puisque le premier contact avec un banquier, un financeur ou une personne extérieure sera justement cette première approche, ces premières deux ou trois minutes. Suis-je un créateur qui sait exactement où il va ou suis-je un créateur ou un repreneur qui a plutôt tendance à hésiter sans savoir finalement quelle stratégie adopter ? C’est vraiment la question importante à se poser.
La définition du prix, la définition du produit qui permet d’inscrire cette entreprise non pas dans une création immédiate mais dans une création à très long terme puisqu’une entreprise se doit d’être viable, rentable et de se développer.
Le business plan en 3 étapes
Le business plan est un document sur lequel nous passons le temps nécessaire pour rassembler tous les éléments. Dans ce business plan, nous avons plusieurs étapes. La première étape c’est la définition du créateur – son profil, son parcours… – Nous identifions un certain nombre de qualités et peut être de petites failles à travers ce parcours. Nous reprenons ces failles dans le business plan pour dire voilà je vais me faire accompagner de telle ou telle personne : un expert comptable, un avocat. Donc, nous avons vraiment cette particularité.
Ensuite, l’autre étape au niveau du business plan est de définir finalement le produit puisque la première chose quand nous ouvrons une entreprise c’est de faire du bénéfice et le bénéfice nous le faisons grâce à du chiffre d’affaires. Le chiffre d’affaires ce sont des produits et des prix, donc à travers un business plan finalement, le financeur est là pour savoir si le chiffre d’affaires est véritablement réalisable, si nous avons des quantités, si les prix sont bien justes etc.
Enfin, la dernière partie qui est peut être la plus simple pour un expert comptable c’est la partie financière parce que tout ce que nous avons écrit finalement, nous avons une traduction mathématique des choses. J’ai dit que j’allais vendre autant de produits à tel prix, je le retrouve dans mon chiffre d’affaires, j’ai dit que j’allais faire ou mettre en uvre telles et telles actions au niveau de mes frais généraux, je les retrouve dans mon business plan…
Conclusion
Finalement, c’est vrai que les chiffres dans un business plan ne sont pas les points les plus importants, c’est ce qui permettra d’enrober les choses et de prouver que tout ce que nous avons dit se vérifie mathématiquement.
Les documents essentiels quand nous nous développons en franchise ou dans n’importe quel autre système, sont tous les documents d’abord juridiques. Vous souhaitez reprendre ou prendre tout simplement un bail, il est important d’examiner ce bail : quelles sont les clauses, quelles sont les révisions de loyer et ce pour valider tous ces éléments là.
Ensuite, ce sont les documents qui sont liés au créateur. Si nous sommes sur des professions réglementées ou qui nécessitent un certain nombre de diplômes, ces diplômes sont alors nécessaires. Nous avons des contrats, nous avons des partenariats, tous ces éléments il faut les rassembler pour que si le business plan est confié à un expert comptable, ce dernier n’aura qu’à lire ces documents et les traduire comptablement. »
Visionnez cette interview de Laurent Vanneufville (Cabinet Audexco) en vidéo : « Les étapes d’un bon business plan«
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