Après 7 ans d’études en boulangerie, un apprentissage professionnel et l’obtention d’un diplôme d’excellence plutôt rare dans ce secteur, Manon 22 ans est embauchée chez ANGE boulangerie à Aix-en-Provence. Boulangère épanouie au sein de l’unité pilote de la marque à l’auréole, la jeune femme dévoile ici son parcours, ses choix et ses ambitions.
Le début d’une belle aventure
Initialement attirée par la pâtisserie, Manon découvre l’univers de la boulangerie lors de son bac professionnel et d’y décide alors de s’y consacrer pleinement. Elle poursuit donc ses études avec un brevet professionnel en boulangerie à Chartes, suivi d’une maîtrise en boulangerie à Poitiers, diplôme très exigeant qui vise l’excellence professionnelle.
« Il demande beaucoup de créativité, de la rigueur, du travail personnel hors école et entreprise mais nous apprend aussi la gestion, le management, nous ouvre aux voyages et aux découvertes », explique Manon.
Parallèlement à son cursus scolaire, Manon participe également au concours Meilleurs Apprentis de France où elle parvient à se hisser à la première place du podium départemental. Elle remportera aussi les départementales des Meilleurs Jeunes Boulangers de France et atteindra la seconde place de la finale régionale.
Aujourd’hui Manon est fière d’exprimer son talent en tant que boulangère chez ANGE Boulangerie aux côtés de son collègue avec lequel ils se partagent la journée de travail : l’un assure les matinées de 4h à 11h et l’autre prend la relève de 11h30 à 18h30.
Durant sa formation et son apprentissage, Manon remarque que les femmes sont très peu représentées en boulangerie. En effet, sur une classe de 15 elle était la seule fille en brevet professionnel et seulement 2 femmes sur une classe de 8 en brevet de maîtrise.
Pourtant, selon la Confédération National de la Boulangerie Pâtisserie, 33 000 boulangeries recrutent et près de 9000 postes d’apprentis seraient à pourvoir.
« J’ai des diplômes que peu de boulangers ont, ça a pu jouer en ma faveur lors du recrutement. Dans tous les cas, il ne faut pas avoir peur de se lancer ! Même si on est dans des classes avec une faible représentation féminine, on est toujours bien accueillie, on prouve qu’on a notre place et on se la fait facilement. Il y a aussi dans ces filières beaucoup de femmes en pâtisserie, dans des cours en tronc commun et aussi lorsqu’on est en entreprise. Finalement, dans notre métier, il y a plus de concurrence entre les boulangers et les pâtissiers qu’entre les femmes et les hommes, et c’est tant mieux ! », précise la jeune femme.