Le réseau Laforêt, présidé par Yann Jéhanno, se prépare pour la reprise de son activité, le 11 mai prochain. Des changements seraient-ils attendus au niveau du marché immobilier à Paris durant la prochaine période, en raison du changement des priorités et du comportement des habitants?
Yann Jéhanno décrypte le marché de l’immobilier parisien !
Pour la reprise de l’activité le 11 mai prochain, le réseau Laforêt mettra en place dans ses agences, plusieurs mesures pour sécuriser collaborateurs et clients: distributeurs de gel hydroalcoolique, masques, parois en plexiglas, marquages au sol…
Laforêt apportera aussi des changements à l’organisation de ses agences.
Par ailleurs, sur le plan opérationnel, Laforêt laissera le choix à ses clients: ceux qui se rendront normalement en agence et voudront faire la visite d’un bien pourront le faire en suivant une procédure déterminée et ceux qui ne préfèrent pas se rendre en agence pourront être accompagnés grâce au travail à distance qui sera maintenu par le réseau (estimation et suivi des ventes en lignes, Visio Visit…).
Pour ce qui est de l’impact du confinement sur les projets immobiliers des parisiens, Yann Jéhanno affirme que de nombreux citadins portent certainement un nouveau regard sur leur logement. Etant donné que nombreux d’entre eux ont été contraints de faire du télétravail, certains se sont rendus compte qu’ils manquaient d’espace. D’autre ont compris l’importance d’avoir un logement baigné de lumière et sans vis-à-vis.
Il est donc probable certains critères gagnent en importance (luminosité, calme, proximité d’un espace verte…) alors que d’autres en perdent (proximité du lieu de travail…).
Cependant, il n’est pas certain que cette nouvelle vision aye vraiment un impact sur les actes des parisiens au moment de l’acquisition d’un bien.
Au niveau des prix, alors qu’ils étaient au plus haut avant l’annonce du confinement, le marché était marqué par une demande largement supérieure à l’offre (10 acquéreurs potentiels pour un bien en France comparé à 90 pour un appartement à Paris).
Selon le président du réseau Laforêt, même si la demande régressait en raison de la crise, le marché devrait rester déséquilibré. De plus, la demande ne devrait pas diminuer car, même si le site de Laforêt a enregistré une baisse de fréquentation de 40 % durant les 10 premiers jours du confinement, le trafic commence à se redresser progressivement.
D’autre part, le marché immobilier parisien est connu pour être très liquide et les biens mis à la vente ne tardent jamais à trouver repreneur.
Enfin, il est intéressant de comparer les prix de la capitale, non pas à ceux des autres métropoles du pays, mais aux autres capitales. On conclut que la capitale parisienne séduit beaucoup les investisseurs étrangers.
Par conséquent, selon Yann Jéhanno, les prix de l’immobilier à Paris ne devraient pas subir les conséquences de la crise sanitaire.