L’épidémie de fièvre porcine africaine en Chine a engendré une forte augmentation des cours du porc, une situation inédite sur le marché mondial des viandes. Intermarché a décidé de soutenir l’industrie charcutière française en acceptant les hausses souhaitées par ses fournisseurs.
L’enseigne Intermarché saluée pour son initiative
La propagation de la fièvre porcine africaine depuis son arrivée en Chine en 2018, premier consommateur mondial de viande de porc et pays produisant 45 % de la totalité de la viande porcine dans le monde, a engendré une explosion des cours du marché du porc: le prix du kilo au marché au cadran de Plérin dans les Côtes-d’Armor, qui fait référence dans la profession, est passé de 1.20 euro mi-mars à 1.47 euro le 20 mai 2019.
Si côté producteurs, la situation semble meilleure, l’industrie des salaisons, elle, doit réussir de vendre plus cher ses produits à la grande distribution, car rappelons le, entre l’industrie agroalimentaire et la grande distribution, les prix sont fixés dans un contrat annuel qui a été signé, cette année, avant le début de la hausse des prix du porc.
A ce sujet, Thierry Cotillard, président d’Intermarché, a déclaré: « En temps de crise, nous nous devons, en toute responsabilité, de sortir du schéma classique des négociations commerciales avec les industriels en acceptant certaines hausses de nos prix d’achat, théoriquement bloqués pour un an. En contrepartie de ces hausses consenties, Herta, dont l’essentiel de la production est réalisé dans des usines françaises représentant 1 500 emplois, s’est engagé à développer la part de porc français dans ses gammes ».
C’est ainsi qu’Intermarché a décidé de soutenir l’industrie charcutière française en acceptant les hausses souhaitées par ses fournisseurs, à la date souhaitée par l’industriel.
Cette initiative d’Intermarché a été saluée par Loïc Hénaff – président du directoire de Jean Hénaff, Patrice Rautureau – directeur général de Charcuterie vendéenne ainsi que Aude-Marie et Pierre-Alexis Ageorges – directeurs généraux de Salaison Gérial.
« Producteurs et commerçants, nous sommes attentifs à la filière dans toute son extension, c’est-à-dire à tous les maillons de la chaîne de création de valeur. Entrepreneurs et commerçants, nous sommes particulièrement attachés à la vitalité des entreprises et des PME avec lesquelles nous travaillons », conclut Thierry Cotillard.