François Binauld : « La crise a forcément joué sur le secteur de la franchise ! Tout d’abord la crise a un peu pénalisé l’activité. Aujourd’hui, nous sommes sur une période de stagnation, c’est-à-dire que l’activité est de plus en plus importante à maitriser au niveau de tous les chefs d’entreprises. Nous avons un carnet de commandes qui est moins rempli c’est-à-dire que les gens – les entrepreneurs ou les particuliers – ont tendance à attendre un peu avant de se décider.
Si nous prenons les activités comme le bien être des personnes, nous nous retrouvons souvent sur des rendez-vous souvent décalés, au lieu d’avoir cinq rendez-vous sur l’année, nous n’aurons que quatre.
Nous avons donc un impact important sur l’activité pour beaucoup de chefs d’entreprises et de commerçants. Et ceci a joué sur la rentabilité et sur les prévisions. Par conséquent, l’activité est plus difficile à maitriser. Il faut s’ajuster un peu plus et ceci joue aussi sur la trésorerie sachant que les banques ont également connu la crise et ont donc mis en place des critères plus stricts pour autoriser des découverts et les financer.
La franchise a la même exposition à ces problématiques. Par contre les avantages qu’a la franchise, c’est qu’elle est plus forte pour justement s’ajuster, réagir, être réactive sur ces problèmes.
Donc au niveau des réseaux de franchise, la plupart ont réagi en mettant des plans d’actions, des animations commerciales, de la publicité pour justement permettre de maintenir au mieux l’activité, la maitriser, anticiper un peu plus, ce que d’autres commerçants indépendants n’ont plus forcément les moyens de faire s’ils ont une justesse au niveau de la trésorerie, ils sont obligés de s’alléger sur la publicité et l’investissement.
Donc la franchise a vraiment peu de défis à relever face à la crise parce qu’elle est plus forte pour élucider elle-même si elle est exposée et profiter des opportunités puisqu’il y a des emplacements, locaux qui se libèrent dans certaines villes et donc là où nous avions un frein très important pour certaines implantations, nous avons de ce fait là des offres d’opportunités plus importantes pour des franchisés.
Nous avons également des personnes qui quittent l’entreprise au moment de la crise et peuvent bénéficier éventuellement d’aides pour s’installer. Elles préfèrent se mettre à leur compte que de travailler et de se retrouver du jour au lendemain exposées à perdre leur travail ou à ce que le secteur d’activité change. Ce sont des candidats intéressants pour les franchises et donc les réseaux ont de très belles opportunités pour se développer, se consolider.
Le réseau permet de mieux maitriser les achats, les marges et les résultats donc l’entreprise s’en sortira plus forte même s’il y a des ajustements et une période un peu transitoire en attendant cette structuration plus solide.»