La baisse du pouvoir d’achat des consommateurs et la concurrence accrue causent des difficultés aux instituts isolés (ceux qui ne sont pas en franchise) qui sont encore majoritaires. La conversion au sein de réseaux de franchise pourra peut-être aider ce secteur à aller de l’avant.
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Un CA en baisse pour les instituts indépendants
Selon une étude effectuée par le cabinet Xerfi, sur les 26 500 instituts de beauté recensés (des petites structures en majorité), le CA a reculé de 1 % en 2014, après – 0.3 % en 2013 et – 0.4 % en 2012.
L’étude a précisé: « Du côté des indépendants non organisés, la situation sera plus difficile. La baisse de leur chiffre d’affaires dans un contexte de hausse tendancielle des charges conduira certaines structures à fermer ou à rejoindre un réseau« .
Selon la Cnep (Confédération nationale de l’esthétique et de la parfumerie), les franchisés, quant à eux, gagnent progressivement des parts du marché, élément qui pourrait encourager les esthéticiennes très attachées à leur dépendance à franchir le pas.
De plus, pour donner envie de se franchiser, les enseignes proposent différents types de partenariats: affiliation, location-gérance ou encore corner. « La franchise peut aussi être une bonne réponse à une reconversion professionnelle, qu’elle soit forcée ou choisie« , explique Chantal Zimmer, délégué générale de la Fédération française de la franchise.
Il ajoute également que cette reconversion permet de changer de métier en minimisant le risque grâce au transfert de savoir-faire et à l’assistance.
Un problème de communication
Selon les constatations d’Edouard Falguières, directeur affiliation de Guinot–Mary Cohr, bien que la majorité des femmes se rendent en salon de coiffure, seulement 10 % d’entre elles optent pour des instituts de beauté. Il ajoute : « Pour beaucoup, l’institut reste un espace inconnu qui prodigue des soins mal identifiés, à l’exception de l’épilation. Ce métier doit donc se transformer, son professionnalisme doit être mieux perçu. C’est pourquoi nous avons souhaité avoir nos propres centres de beauté afin de mieux organiser la distribution des produits de nos deux marques« . C’est pour ces raisons que Guinot–Mary Cohr a opté pour la formule de commission-affiliation, impliquant des investissements réduits étant donné que le mobilier technique (excepté les lits de soin) est proposé en location.
De plus, contrairement à la majorité des franchises, on n’impose ni royalties ni contribution à la publicité.
Actuellement, le réseau compte une centaine d’instituts, dont 45 ont été ouverts en 2014: 20 ouvertures et 25 transformations de centres indépendants qui sont devenus affiliés. « Pour ceux-ci, la hausse du CA se situe à 22 % en moyenne (jusqu’à + 60 %) avec la même équipe et le même emplacement, mais le soutien de notre marketing, de nos logiciels, etc« , selon Edouard Falguières. Guinot–Mary Cohr prévoit entre 70 et 80 affiliations et a pour objectif 400 à 500 affiliations sur chaque marque.
Pour proposer l’affiliation, l’enseigne fait sa sélection en fonction des emplacements et des surfaces.
A ce propos, Edouard Falguières a déclaré: « Dans certains cas, nous refusons l’affiliation car nous ne pourrions pas faire mieux que la dirigeante actuelle! A l’inverse, notre concept de cabines clés en main, de suivi technique et commercial s’adresse aux esthéticiennes passionnées« .
Un affilié de la marque doit être gestionnaire et manager, être capable d’innover mais aussi pouvoir utiliser des produits de plus en plus sophistiqués et coûteux.
A ce propos, Dominique Munier, directeur général d’Esthetic Center, déclare: « On doit être en permanence à l’affût des dernières technologies, développer des partenariats avec les fabricants afin d’apporter aux clients les nouveautés« .
Il a aussi ajouté: « Une mission impossible pour une esthéticienne indépendante, alors qu’un membre de notre réseau bénéficiera des retours de tests de nos équipes (techniciens et animatrices-formatrices) ainsi que de l’accompagnement dans la mise en place des machines (qui peuvent être achetées ou louées), des protocoles« .
Plusieurs types de partenariats possibles
Selon les dires de Dominique Munier, « le problème financier ne doit pas être un frein à l’entrée dans le réseau ». Il a aussi ajouté: « Quand nous rencontrons de bons profils et de bons emplacements, nous faisons tout pour les accompagner« .
Hormis la franchise classique, Esthetic Center propose trois autres options pour rejoindre son réseau:
- La franchise participative
- La location-gérance, évolutive, elle permet à l’exploitant de devenir propriétaire
- Le corner chez des indépendants: l’esthéticienne dédie une cabine à Esthetic Center moyennant une redevance tout en profitant des du fichier et des politiques commerciale, marketing et médias
« Cela permet d’apprécier les avantages – et les inconvénients – du réseau avant de prendre une décision d’adhésion« , souligne Dominique Murier.
Malgré les avantages apportés par l’adhésion a un réseau, selon Dominique Murier, cette initiative « n’est pas une assurance tous risques dans la mesure où il transfère un savoir-faire, l’application restant sous l’égide du partenaire. Mais c’est un bon gage de réussite, dans l’activité et aussi au moment d’assurer sa succession« .
Si vous souhaitez devenir franchisé ou en savoir plus sur ces réseaux, cliquez et découvrez les franchises qui recrutent actuellement dans ces secteurs:
« Franchise Parfumerie et cosmétique«
« Franchise Institut de beauté, esthétique«
« Franchise Bronzage«
« Franchise Diététique et minceur«