Dans le secteur de la franchise, les parcours de reconversion professionnelle sont nombreux, mais celui d’Isabelle Gord, franchisée Yves Thuriès à Istres, illustre parfaitement comment des circonstances personnelles difficiles peuvent se transformer en tremplin vers l’entrepreneuriat. Après quinze années passées dans l’urbanisme avec des semaines de travail de 70 heures, cette professionnelle a dû réinventer sa carrière suite à un licenciement économique survenu pendant la pandémie de Covid, période qui a également coïncidé avec la naissance de son fils. Plutôt que de subir ces bouleversements, elle a choisi de saisir l’opportunité de devenir sa propre patronne dans un secteur qui la passionnait : la chocolaterie haut de gamme. Dans une interview réalisée par Franchise Magazine, elle raconte son histoire qui démontre que la franchise peut offrir un cadre sécurisant pour opérer une transition professionnelle radicale, même sans expérience préalable dans le commerce de bouche.

Quand la vie personnelle redéfinit les priorités professionnelles
Le parcours d’Isabelle Gord révèle comment la maternité et l’équilibre vie professionnelle-vie personnelle peuvent devenir des moteurs puissants de reconversion. Diplômée d’un bac+5 en urbanisme, elle avait bâti une carrière solide dans les transports et déplacements, mais au prix d’un rythme de travail insoutenable. L’arrivée de son enfant a cristallisé une prise de conscience : il était impossible de maintenir ce rythme tout en étant présente pour sa famille.
« On faisait 70 heures par semaine, c’était vraiment des emplois du temps chargés et je ne me voyais pas pouvoir gérer à la fois ma vie professionnelle et ma vie personnelle en même temps », a-t-elle confié.
C’est un bilan de compétences qui l’a orientée vers le commerce de bouche et la chocolaterie, domaines correspondant à sa passion pour la gastronomie et les saveurs raffinées. Le choix de la franchise Yves Thuriès s’est imposé naturellement, notamment grâce à la renommée de son fondateur, seul double Meilleur Ouvrier de France, un label unique dans le secteur franchisé français.
« Je connaissais déjà la franchise Yves Thuriès parce que j’avais des connaissances qui avaient un magasin, donc je savais un peu comment ça fonctionnait. Après, il est vrai que la franchise, c’est un modèle plutôt rassurant parce qu’on ne part pas seule. On est très épaulé, très entouré… Et pourquoi Yves Thuriès ? Parce que c’est la renommée de Monsieur Thuriès, qui est le seul double meilleur ouvrier de France ».
Istres n’étant pas loin de sa commune de résidence, elle fini par reprendre le point de vente Yves Thuriès implanté dans cette commune. Ce point de vente, à proximité et déjà exitant, a également facilité la transition en limitant les déplacements et en offrant une structure clé en main, sans travaux de rénovation nécessaires.
Les clés d’une reconversion réussie dans la franchise Yves Thuriès
Le succès d’Isabelle Gord repose sur plusieurs facteurs stratégiques. D’abord, la rapidité du processus : entre le premier contact avec l’enseigne en mars 2021 et l’ouverture en septembre 2021, seulement six mois se sont écoulés.
« De mémoire, on avait rencontré la franchise en mars 2021 et j’ai ouvert en septembre 2021. Donc, c’est plutôt rapide », se rappelle Isabelle Gord.
La formation d’une semaine, combinant deux jours en chocolaterie au siège social et quatre jours en magasin à Castres et Carcassonne, lui a fourni les bases essentielles sans exiger un investissement temps trop lourd. Mais au-delà de la formation initiale, elle a poursuivi son apprentissage de manière autonome, suivant des formations en photographie culinaire et gestion des réseaux sociaux. Les résultats sont probants : augmentation significative du chiffre d’affaires et rajeunissement de la clientèle, démontrant qu’un chocolat haut de gamme peut être démocratisé.
Aujourd’hui, avec une employée à 30 heures et un renfort saisonnier à Noël, elle envisage même l’ouverture d’un second point de vente dans une métropole régionale. Son conseil aux candidats à la franchise ? S’entourer de professionnels compétents et de proches bienveillants, car comme elle l’affirme :
« À partir du moment où on est bien entouré, tout est possible. Bien entouré su les plans professionnel et personnel. Professionnellement parlant, parce qu’on n’est pas compétent de partout. Donc c’est important d’avoir des gens de confiance dans les problématiques qu’on ne maîtrise pas… Et dans le cercle familial et amical aussi, c’est important d’être bien entouré, d’être avec des gens bienveillants, parce que c’est votre moteur. C’est ce qui vous permet d’avoir des avis bienveillants et d’avancer en toute sérénité. Après, ce qui est important je pense quand on se lance dans une aventure comme ça, c’est qu’il ne faut pas avoir peur de se former soi-même. Et si vous voulez, la formation que nous procure la franchise, elle est essentielle, elle nous aide. Mais je pense que c’est important aussi d’apprendre par soi-même, de ne pas se reposer sur ses acquis ».
Retrouvez l’intégralité du podcast de Isabelle Gord sur Franchise Magazine