Rémi de Balmann : » La première des choses que nous devons avoir en tête c’est le respect d’un certain nombre de règles de bon sens de ce que la Fédération Française de la Franchise a édicté au titre des 10 commandements du futur franchiseur et qui, lorsque nous les respectons sont de nature à solidifier le projet de la future tête de réseau.
Le premier de ces commandements, de ces principes c’est de disposer des capitaux qui vont permettre de bâtir un projet pérenne et solide. Rien n’est pire en effet pour une future tête de réseau que d’imaginer que le recours à la franchise serait une forme de course au droit d’entrée.
Le contrat de franchise est un contrat par lequel nous allons délivrer une licence d’enseigne au futur franchisé. Nous allons donc transférer des droits de propriété intellectuelle, nous allons les concéder et nous ne pouvons le faire que si nous sommes titulaires nous-mêmes d’une marque valable ou lorsque la tête de réseau franchiseur a des droits de licence qui ont été octroyés par le propriétaire de la marque et il y a malheureusement, disons-le, dans l’histoire jurisprudentielle de la franchise, des cas fameux où de belles réussites ont risqué d’être entachées par des problématiques de droit des marques.
« Ta marque donc tu protégeras », et c’est là encore un commandement qu’il convient de respecter et puis arrivant à ce qui fait le cur du métier de franchiseur, « ton concept tu auras expérimenté » et « ton concept tu transmettras » et nous avons ici évidemment cette réflexion sur la nécessité de recourir à une expérimentation préalable.
A cet égard, tout le monde sait que nous ne franchisons pas une idée, nous ne franchisons qu’une réussite, les idées sont de libre parcours, les idées sont partagées par les uns ou par les autres, il y a parfois de bonnes idées, de belles idées mais rien ne vaut une idée qui a été expérimentée, une idée qui a été éprouvée, c’est la nécessité des pilotes.
L’intérêt qu’il y a d’ailleurs à bien avoir expérimenté son concept au sein de ces unités pilotes, c’est d’y avoir trouvé le moyen de formaliser ce savoir faire au travers de manuels opératoires, au travers de ce que nous appelons les fameuses bibles et qui seront le socle de la formation qui sera ensuite dispensée aux futurs franchisés.
Nous sommes aujourd’hui à un état de murissement et de professionnalisation de la franchise qui veut qu’un franchiseur se doit de transmettre des manuels opératoires et qui soient dignes de ce nom et qui soient le reflet d’une expérimentation réussie. »
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