Le Groupe Orchestra-Prémaman a tenu au cours de ce début du mois un comité social et économique extraordinaire en vue de tenir ses salariés informés sur l’éventuelle évolution de la procédure judiciaire de leur entreprise. En effet, le contexte exceptionnel lié aux mesures instaurées par le gouvernement pour faire face à l’épidémie du Covid-19 ne fait qu’aggraver la situation pour l’enseigne.
En difficultés, la chaîne française de magasins de vêtements pour enfants et de produits pour la maternité avait déjà ouvert une procédure de sauvegarde. Aujourd’hui, la direction du groupe et les administrateurs judiciaires voudraient placer Orchestra-Prémaman en redressement judiciaire afin d’assurer la continuité de son activité.
Un redressement judiciaire pour faire face à la crise
Le Tribunal de Commerce Spécialisé de Montpellier avait rendu son jugement le 24 septembre 2019 concernant la situation économique de l’enseigne Orchestra-Prémaman. En effet, une procédure de sauvegarde avait été ouverte et des administrateurs judiciaires avaient été nommés pour co-gérer l’entreprise et assurer sa pérennité. Les mesures exceptionnelles mises en place dans la plupart des pays dans le monde ont contraint le réseau à fermer l’ensemble de ses points de vente.
Néanmoins, la marque a maintenu ses ventes en ligne. En effet, une trentaine de magasins en France continuent à assurer le service Ship from Store. Pour faire face à cette période critique, une procédure de redressement judiciaire est sérieusement envisagée. Ainsi, l’entreprise pourra poursuivre son activité, garder ses employés et apurer son passif.
Les origines des difficultés de l’enseigne Orchestra-Prémaman
Créée en 1995 à l’initiative de Chantal et Pierre Mestre, le réseau Orchestra-Prémaman compte plus de 600 points de vente et plus de 3 060 employés répartis dans une quarantaine de pays à travers le monde. Pour la marque, le bilan 2018/2019 annonçait déjà le ton avec un chiffre d’affaires qui a régressé de 6,8 % et une perte nette qui avait atteint les 88,2 millions d’euros.
Les difficultés de l’enseigne avaient été expliquées par une baisse de la consommation des français comparé à l’année 2017. Les manifestations des gilets jaunes ont aussi eu un impact sur l’activité de l’enseigne en bloquant les routes menant aux magasins du groupe.