Adeline est responsable de la boutique Yves Thuriès de Levallois-Perret. L’été dernier, elle a eu la chance de se rendre en Équateur pour découvrir la plantation de cacao de San Fernando de l’enseigne. Elle témoigne de cette expérience hors normes!
L’expérience récoltant d’Adeline
Adeline, aux commandes de la boutique de Levallois-Perret ouverte depuis 2018, n’est pas la 1ère responsable boutique Yves Thuriès à profiter de cette opportunité de voyage et de découverte au cœur de la plantation de cacao de San Fernando puisque l’enseigne le propose à tous ses responsables de boutique.
Le voyage d’Adeline a eu lieu l’été dernier et avait pour objectif de lever tous les mystères sur la fabrication du cacao et de côtoyer les récoltants locaux de l’enseigne Yves Thuriès.
Cette plantation se trouve à 2 heures de l’endroit où logeait Adeline, à Guayaquil, entre les échoppes en bordure de route, les longues bananeraies, « un environnement tout à fait nouveau ».
La responsable boutique raconte son arrivée à la plantation: « À l’arrivée nous devions désinfecter nos chaussures pour éviter tous parasites dans la plantation. Des grandes allées de bananiers nous entourent jusqu’à la grille bien gardée de San Fernando. Le site est vaste et verdoyant, la logistique est saine et les employés très souriants. Un médecin assure la permanence sur la plantation. Les maisons de certains employés qui ont été construites sur la plantation sont vraiment très jolies, entourées par des fleurs et plantes plus belles les unes que les autres ».
Adeline explique aussi que la plantation est divisée en plusieurs secteurs: bananeraies, cacaoyers, serres ouvertes pour les boutures, certains arbres fruitiers (avocatiers, manguiers, grenadiers…).
« Il y a une réelle cohésion entre les employés, les récoltants très motivés qui travaillent avec rigueur et Niel (le Directeur de la plantation) qui est bienveillant et consciencieux », explique-t-elle encore.
Lors de ces 3 jours d’immersion, Adeline a pu, bien évidemment, les étapes par lesquelles passe les fèves de cacao: « Quand on passe par la découverte de la plantation, on en a déjà plein les yeux car on voit les récoltants ouvrir les cabosses à une vitesse déconcertante, il y a là un réel savoir-faire. La pulpe de la cabosse ainsi que ses fèves sont ensuite transportées dans des sceaux par des tyroliennes ce qui évite aux employés de porter des charges trop lourdes. Mais pour continuer sur sa lancée, Niel nous a fait découvrir le site de séchage et de fermentation où de long tapis de milliers de fèves de cacao sèchent au soleil, certains tapis fermentent sous de longues bâches noires ».
Elle a également pu mettre sa main dans les fèves chaudes qui fermentent et a été étonnée par l’odeur particulière assez acide qui n’a rien à voir avec l’odeur du chocolat, surtout lorsqu’on sait que cette matière finira transformée par les chocolatiers Yves Thuriès et sûrement en bonbons de chocolats ou en locomotive de Noël.
« Je me rends compte de toute l’ampleur du processus de transformation du cacao, orchestré étape par étape ! J’ai pu goûter de la pâte de cacao pure ainsi qu’une fève torréfiée, encore une expérience enrichissante, on ne s’imagine pas le goût si intense que cela peut avoir », confie Adeline.
A son retour en France, la responsable boutique a partagé son expérience avec ses clients qui étaient curieux et lui ont demandé comment son voyage s’était déroulé. Elle a été marquée par la découverte, du début jusqu’à la fin, mais a surtout gardé en mémoire le moment où Niel lui a proposé d’ouvrir une cabosse avec un énorme « coupe-coupe » (une très grande lame avec un manche) et de la vider dans le seau: « je m’exécute bien que la lame ne passe qu’à quelques centimètres de mes doigts, la cabosse se vide sans encombre, et je réalise le geste de tous nos récoltants. Toute l’année nous travaillons à des milliers de kilomètres les uns des autres pour transmettre une histoire, un savoir-faire, autour d’une matière que nous avons en commun : le précieux cacao d’équateur ».
L’expérience Récoltant a offert de nouvelles connaissances à Adeline qui connaissait déjà bien le chocolat mais ne pouvait pas espérer mieux pour avoir des réponses à ses interrogations. Elle a d’ailleurs eu envie, dès son retour, de faire ressentir à ses clients ce qu’elle a pu ressentir là-bas, durant cette expérience qu’elle qualifie avec les 4 mots suivants: « Authentique, Éthique, Savoir-faire et Enrichissant ».
Si elle avait un message à faire passer à ses collègues récoltants, elle leur dirait: « À tous les récoltants, employés et directeur de la plantation, un grand merci de nous avoir transmis votre histoire au quotidien et merci pour votre bienveillance. Chez Yves Thuriès nous sommes tous liés par le cacao, je suis fière d’avoir des collègues récoltants concernés. Nous parlons de vous toute l’année pour rapporter tous les efforts que cela représentent ainsi que du savoir-faire de nos chocolatiers et Maîtres chocolatiers, je réalise la grandeur de notre métier, la grandeur de notre maison, et nous pouvons en être fiers ».