Des volumes de transactions en accélération, une offre qui poursuit son recul, un écart entre le prix de vente initial et le prix acté relativement stable, des prix en hausse continue, des délais de vente sensiblement raccourcis… Le réseau d’agences immobilières indépendantes, Laforêt, décrypte l’évolution du marché de l’immobilier, sur les 6 premiers mois de cette année.
Décryptage du marché de l’immobilier – 1er semestre 2019
Yann Jéhanno, Président de Laforêt, a déclaré à ce sujet: « La comparaison entre les résultats du 1er semestre 2019 et celui de 2018 prouve que le marché de l’immobilier ancien poursuit sur la lancée engagée depuis 2016… Alors que le marché s’attendait à vivre un 2e trimestre plus calme, le rythme des transactions s’est accéléré par rapport à 2018… Et, si cette dynamique se poursuit sur le 2nd semestre, ce qui est envisageable, il y a de fortes probabilités pour que l’année 2019 établisse de nouveaux records, que ce soit en termes de prix ou de volumes ! ».
Les volumes de transactions s’accélèrent :
Au niveau des volumes des transactions, on décèle une accélération, portée par l’envie des français d’acquérir un bien en profitant de taux d’intérêt très attractifs et les banques qui n’hésitent plus à allonger leur durée de prêts.
On remarque également une progression des ventes dans les campagnes les plus reculées où l’offre est restée relativement dense et où les prix sont désormais stabilisés.
Si les primo-accédants décident d’acquérir avec des budgets inférieurs ou égaux à 100 000 euros, les Français résidant en location dans les grandes agglomérations et qui ne peuvent pas accéder à la propriété dans leur ville ou leur quartier, quant à eux, optent pour l’investissement locatif en périphérie, pour se créer un patrimoine immobilier.
Face à la forte demande, l’offre continue son recul au 1er semestre 2019. Les grandes métropoles et les villes les plus dynamiques sont concernées par ce recul. Cela s’explique par le fait que les propriétaires dans ces villes n’accélèrent pas les mises en vente, malgré des prix qui progressent encore, car ils désirent trouver un futur logement avant de mettre en vente l’actuel.
Par ailleurs, en raison d’un marché ultra dynamique en Ile-de-France et 3 ans de records battus en termes de volumes de transaction, notamment la 1ère couronne, les stocks sont au plus bas.
Dans ce contexte, les mises en vente ne suffisent plus à alimenter l’offre, créant une pénurie croissante dans de nombreuses communes.
La demande enregistre de fortes progressions :
Comme d’habitude, la demande au 1er semestre de l’année est plus importante qu’au 2nd par effet de saisonnalité. Les acquéreurs cherchent ainsi à réaliser leur projet immobilier avant septembre (changement de travail, scolarité…).
Cette demande est stimulée par les taux d’intérêt toujours plus bas.
Les négociations restent relativement stables :
Les négociations, c’est-à-dire l’écart entre le prix de vente initial et le prix acté, restent relativement stables en ce 1er semestre 2019. Les plus importantes sont enregistrées en régions où elles ont repris 0.16 point par rapport au 1er semestre 2018.
Les prix continuent d’augmenter :
Bien qu’ils progressent moins rapidement que l’an dernier sur la même période (2.1 % vs 2.8 % au 1er semestre 2018), les prix sont toujours à la hausse. La valeur du m² notamment continue de monter, un point positif pour les acquéreurs et notamment les primo-accédants, rassurés sur le potentiel de prise de valeur de leur logement.
Les villes les plus dynamiques, on note une hausse affichent une hausse particulièrement importante du prix au m²: + 5.3 % à Nantes, + 7 % à Lyon et + 4.3 % à Bordeaux.
Les délais de vente se raccourcissent sensiblement :
Grosso modo, les délais de vente se raccourcissent sensiblement, excepté à Paris qui gagne un jour. Mais étant donné que les indicateurs dans la capitale ne sont pas représentatifs de la réalité du marché dans sa globalité, on peut dire qu’au niveau national, on enregistre une accélération de la prise de décision des acquéreurs, due à l’effet de rareté de l’offre.
Conclusion de la Laforêt :
« Le marché de l’immobilier ancien profite pleinement du moral des ménages qui grimpe depuis le début de l’année, d’un taux de chômage au plus bas depuis 10 ans et des taux d’intérêt, qui semblent durablement bas. S’il y a peu d’ombre au tableau, la politique accommodante des banques dans l’octroi des prêts immobilier interroge puisqu’elle stimule encore une demande déjà abondante face à une offre nettement insuffisante et, mécaniquement, entretient la hausse des prix ».