Ouvrir une franchise sans apport personnel est possible dans des secteurs d’activité tels que les services aux particuliers, l’immobilier ou encore le conseil et les services aux entreprises. Des réseaux de distribution proposent aussi des activités clé en main de vente à domicile qui nécessitent un apport personnel minimal.
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Qu’appelle-t-on l’apport personnel dans un système de franchise ?
Par apport personnel, on entend l’argent que l’on a de côté pour se lancer dans une activité. Cet argent peut être des économies personnelles, mais aussi :
- un prêt d’argent par des proches (love money) ;
- un prêt d’honneur à taux 0 % de France Active, l’Adie, Initiative France, Réseau Entreprendre… ;
- un prêt solidaire ;
- une subvention (ou aide de l’État) ;
- le capital de l’ARCE (Aide à la reprise et à la création d’entreprise) de France Travail, pour les chômeurs touchant l’ARE ;
- le déblocage de la participation ;
- un financement participatif (crowfunding) ;
- un microcrédit ou un crédit-bail ;
La recherche de financements peut s’avérer longue et fastidieuse, n’hésitez pas à vous faire assister par un expert-comptable en cas de doute. Et pour obtenir un maximum de renseignements et ouvrir vos perspectives, rendez-vous dans les salons de franchisés tels quel Franchise Expo Paris. Vous y découvrirez des histoires entrepreneuriales inspirantes.
À noter : les plus grandes banques (Caisse d’Épargne, HSBC, Banque Populaire, BNP Paribas, la Banque Postale…) vous soutiennent pour créer votre entreprise. N’hésitez pas à vous renseigner auprès d’elles.
Outre les apports en numéraires, l’apport personnel peut comprendre, selon les cas, des apports en nature comme un véhicule personnel, un bureau ou même un garage à domicile.
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À quoi cela sert d’avoir un minimum d’apport personnel pour se lancer en franchise ?
Un minimum d’apport personnel est primordial pour créer une entreprise, mais pour quelles raisons ?
- pour financer votre projet de création d’entreprise en franchise: pour toute activité même exercée à domicile, un minimum de frais est nécessaire afin de se lancer (achat d’un ordinateur, d’un véhicule, achat des premiers stocks, communication, etc.) ;
- pour financer les premiers mois de l’activité: souvent, un lancement d’activité ne rapporte pas d’argent immédiatement. Les paiements des clients peuvent avoir des délais incompressibles. Pour autant, les frais continuent à courir (carburant, loyer, frais de fonctionnement…), idem pour les charges (sécurité sociale, retraite, assurances, etc.). Un minimum de cash d’avance permet de financer les besoins en fonds de roulement (BFR) ;
- pour continuer à vivre au quotidien : subvenir à ses besoins.
Et pour être plus à l’aise pour créer une franchise, à ces trois premières raisons s’en ajoute une autre : plus vous avez d’apport personnel, plus la banque pourra prendre de garantie et plus facilement elle vous prêtera la somme nécessaire à la concrétisation de votre projet de franchise.
Apport personnel, droit d’entrée, investissement global : quelles différences ?
L’apport personnel est l’argent disponible dans la poche du créateur le jour de l’ouverture de son point de vente franchisé. Cet argent sert le plus souvent à payer dans un premier temps le droit d’entrée dans le réseau et les premiers frais pour se lancer. L’apport personnel est souvent associé à l’investissement global pour une raison simple : en moyenne l’apport personnel correspond à 30 % de l’investissement global, le reste étant compléter par un emprunt bancaire.
L’investissement global correspond à l’ensemble des frais nécessaires au lancement de l’activité (hors frais de local). Cela comprend notamment :
- le droit d’entrée de la franchise ;
- le dépôt de garantie du bail ;
- la réalisation de l’étude de marché ;
- les stocks nécessaires au démarrage ;
- l’achat de matériel : machines, matériel informatique, véhicule de société… ;
- les honoraires divers (expert-comptable, conseil juridique, avocat…) ;
- les frais de création de la société (entreprise individuelle, EURL, SARL…) ;
- un fonds de roulement minimum pour tenir les premiers mois ;
- les frais de publicité, marketing et communication pour le lancement ;
- les redevances régulières (royalties) à verser au franchiseur.
Ouvrir une franchise sans apport, est-ce possible ?
Ouvrir une franchise sans apport est possible mais compliqué. En effet, par principe le modèle de la franchise implique le versement de droits d’entrée pour bénéficier d’un nom d’enseigne à forte notoriété, d’un plan marketing opérationnel, d’une zone d’exclusivité, d’un accompagnement continu de la part du franchiseur, etc. Ceci est vrai dans la très grande majorité des réseaux mais il existe bien évidemment des exceptions.
Quels sont les secteurs pour lesquels le droit d’entrée est égal à zéro euro ou presque ? Il s’agit principalement des activités que l’on peut exercer à domicile comme :
- les services aux particuliers: agence matrimoniale, aide à domicile, assistance informatique, assurance et services financiers, ménage et nettoyage, garde d’enfants… autant d’activités qui peuvent être menées (ou tout du moins amorcées) à domicile sans apport personnel ;
- l’immobilier: les grands réseaux de mandataires immobiliers sans agence pratiquent pour la plupart le droit d’entrée à zéro euro. Les diagnostics immobiliers, le home-staging et le courtage en crédit immobilier sont également accessibles à peu de frais ;
- le conseil et les services aux entreprises: la traduction, le conseil en stratégie ou en optimisation de coût, la communication, la formation à l’écologie ou la sécurité, le coaching, le courtage en financement… sont elles aussi accessibles sans apport ;
- la vente à domicile: la vente d’espaces publicitaires, de cosmétiques à domicile, d’aliments pour chiens et chats, de produits de loisirs, de papeteries sur catalogue… peuvent offrir de belles opportunités en franchise sous statut d’agent commercial ou de VDI sans apport.
En pratique, seules 8 % des enseignes franchisées proposent un droit d’entrée inférieur à 5 000 €. De nombreuses franchises vous seront donc inaccessibles avec une capacité de financement limitée.
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Et si vous en discutiez avec votre franchiseur ?
Partez du principe que qui ne tente rien n’a rien. Aussi, peut-être disposez-vous d’une certaine marge de négociation avec le franchiseur dont vous n’avez pas nécessairement conscience. En faisant ajuster certaines clauses du contrat de franchise, vous pourrez peut-être économiser sur les frais de formation initiale, l’assistance technique, les redevances ou encore les droits d’entrée.
Présentez un business plan solide au franchiseur, démontrant que vous vous êtes réellement intéressé par son réseau de franchise et que vous avez creusé la question.
Faites preuve d’un maximum de transparence lors de la discussion car souvenez-vous que le franchiseur vous sélectionnera intuitu personae, c’est-à-dire pour vos qualités professionnelles mais aussi humaines !
D’autres types d’entrepreneuriat à explorer pour démarrer à moindres frais
Devenir franchisé est tentant car cela permet de lancer son entreprise en exploitant un savoir-faire éprouvé. Toutefois, l’accompagnement dont les franchisés bénéficient de la part de leur tête de réseau n’est pas gratuit. Et si vous envisagiez des modèles un peu moins encadrés et parfois bien plus accessibles ? Voici quelques pistes :
- licence de marque ;
- concession ;
- gérance-mandat ;
- location-gérance (gérance libre) ;
- micro-franchise ;
- etc.