Comment financer sa création d’entreprise en franchise ?

  • Créé le : 13/03/2019
  • Modifé le : 29/05/2020

Comment financer sa création d’entreprise en franchise ? Apport personnel, prêt bancaire et subventions, focus sur le trio classique du financement d’une création d’entreprise. Pour financer sa création d’entreprise en franchise et les premiers mois de fonctionnement, 3 grandes étapes sont à suivre :

Comment financer sa création d'entreprise ?

Réunir l’apport personnel

L’apport personnel est constitué par les économies du créateur (Livret A, assurance vie, plan d’épargne entreprise, participation, PEA, etc). Il doit représenter au minimum 30% de l’investissement global du projet pour permettre de garantir l’emprunt à la banque.

L’apport personnel doit couvrir les frais d’établissement, l’achat des stocks et les besoins en fonds de roulement (BFR).

Quand l’épargne personnelle du créateur est insuffisante, il est possible de compléter l’apport personnel par des apports de la famille ou d’associés. Dans ce cas, les associés peuvent choisir d’être actifs dans l’entreprise ou non.
Généralement quand l’apport est complété par la famille (Love Money), les parents et grands-parents ne souhaitent pas forcément détenir de parts ou d’actions. Un don manuel est alors réalisé en amont.
Quand l’associé prêteur souhaite une prise de capital, le montant de ses apports conditionne le nombre de parts distribués. L’associé peut choisir d’être actif dans la société ou non.

Le crowdfunding ou financement participatif peut également entrer dans la constitution de l’apport personnel.

Lire aussi : La franchise participative : définition, avantages et inconvénients !

Demander des aides et subventions

Selon le profil de l’entrepreneur et la typologie de l’entreprise, de nombreuses aides à la création d’entreprise peuvent être sollicitées (plus de 3 000).
Parmi les principales aides, l’on peut citer :

Les aides sociales comme :

  • l’ACCRE (Aide aux créateurs et repreneurs d’entreprise) : cette aide exonère entièrement ou partiellement le créateur la première année d’activité de ses cotisations sociales de dirigeant. Il s’agit là des cotisations dues aux régimes d’assurance maladie,maternité, retraite de base, vieillesse, invalidité, décès et allocations familiales dont le créateur ou le repreneur est redevable au titre du régime salarié ou non salarié de sa nouvelle activité.

Les aides fiscales comme :

  • la réduction d’impôt sur le revenu pour les souscriptions au capital d’une société : cette aide égale à 18% du montant des versements effectués est ouverte aux créateurs et à ses associés actifs ou non, dès lors que les fonds sont investis au minimum 5 ans. La somme des versements pris en compte est limitée à 100.000 euros pour les contribuables mariés, ou liés par un Pacs, soumis à une imposition commune et à 50.000 euros par an pour contribuables célibataires ;
  • la déduction des intérêts d’emprunt pour investissement dans l’entreprise : le montant déductible des intérêts des emprunts contractés ne peut excéder annuellement soit 50% du montant brut de la rémunération versée à l’emprunteur par la société nouvelle soit la somme de 15.250 euros.

Les aides financières comme :

  • l’ARCE (Aide à la Reprise ou à la Création d’Entreprise) ; cette aide de Pôle Emploi permet de toucher ses allocations chômage sous forme de capital ou de bénéficier du maintien de ses allocations en période de création. Le versement du capital correspond à 45% du montant du reliquat des allocations à la date de début de l’activité. Le versement se fait en 2 fois (en début d’activité et 6 mois après).
  • le prêt d’honneur des Plates Formes Initiative Locale : ce prêt d’honneur s’inscrit dans un accompagnement global du créateur avec un système de parrainage. Il est octroyé suite à la présentation de son projet finalisé devant un comité de chefs d’entreprise et d’experts. Le prêt d’honneur est d’un montant moyen de 9.200 euros, accordé sans intérêts et sans garanties. Il est remboursé en trois ans en moyenne.
  • le prêt d’honneur du Réseau Entreprendre : le financement octroyé par Réseau Entreprendre varie de 10.000 à 50.000 euros, sans intérêts ni garantie et permet d’abonder les fonds propres. Le montant moyen des prêts d’honneur accordés en 2017 par Réseau Entreprendre était de 29.000 euros. Le prêt d’honneur intervient en complément des démarches auprès des banques et des autres acteurs du financement de l’entreprise. Il a un effet levier important et représente un véritable label de confiance aux yeux des autres financeurs.
  • le micro-crédit de l’Adie ; destiné aux créateurs n’ayant pas accès au crédit bancaire ou aux financements des petites activités, l’aide financière de l’Adie peut prendre plusieurs formes : des microcrédits jusqu’à 10.000 euros pour financer tous types de besoins : investissement (véhicule, machines), stock, trésorerie, production, etc ; des prêts d’honneur jusqu’à 4.000 euros sans intérêt pour compléter le financement du projet ; un accès facilité à des primes locales selon des dispositifs mis en place dans chaque région, au dispositif Nacre, etc. Le plan de financement peut ainsi atteindre 20.000 euros.
  • l’aide à la création ou reprise d’entreprise des personnes handicapées de l’AGEFIPH ;
  • les aides aux femmes créatrices d’entreprise,
  • etc.

A noter : les aides financières accordées aux créateurs ont un intérêt principal : elles viennent s’ajouter aux capitaux propres pour gonfler l’apport personnel. De ce fait, la situation financière de l’entrepreneur étant plus solide, les banques prêtent plus et plus facilement (effet de levier). Les accompagnements par des réseaux comme les plates formes Initiative Locale, le réseau Entreprendre ou l’Adie sont également à forte valeur ajoutée pour les banques.

Contracter un prêt

Quand toutes les pistes de financements précédentes sont épuisées, et que l’apport personnel a atteint son maximum (économies du créateur, apports d’investisseurs et/ou d’associés, aides aux créateurs, prêt d’honneur), il est temps de se rapprocher des organismes bancaires pour compléter le financement.
Le dossier déposé à la banque doit être le plus complet possible. Il reprend l’étude de marché réalisée par le futur franchisé, à laquelle s’ajoutent les éléments chiffrés du prévisionnel, autrement dit le business plan.
Ce dossier va être examiné par la banque sur des critères multiples : financiers bien sûr, mais pas seulement. Le profil du ou des créateurs doit être sérieux et digne de confiance. Plus le créateur sera accompagné par son franchiseur et un organisme de type plates formes Initiative Locale, réseau Entreprendre, Adie, plus la banque sera encouragée à octroyer un prêt.

Lire aussi : Devenir franchisé : comment convaincre le banquier ?

Bon à savoir : Selon les résultats de la 14e enquête annuelle de la franchise réalisée par Banque Populaire / Fédération Française de la Franchise en 2017, pour financer l’achat de la franchise, 75% des franchisés ont eu recours à leurs ressources propres, et 68% à l’emprunt bancaire classique. La moitié des franchisés interrogés estiment que le fait d’être franchisé à joué en leur faveur pour l’octroi de leur crédit.

Mais attention, rien n’est gagné d’avance ! Les banques vont toujours chercher à limiter les risques. Et comme elles ne peuvent prendre une hypothèque sur un fonds de commerce, c’est souvent vers le créateur qu’elles vont se retourner pour s’assurer de garanties suffisantes pour qu’en cas de défaillance, elles puissent rentrer dans leur argent.

Les garanties peuvent être réclamées essentiellement de trois façons :

Par les nantissements sur les biens mobiliers : véhicules d’entreprise, matériels informatiques, équipements et outillages, mais aussi fonds de commerce… le nantissement sur les biens mobiliers permet à la banque, au cas ou cela se passe mal, de faire vendre le bien nanti aux enchères publiques et d’être payé en priorité.

Par la caution personnelle : en cas de défaillance, la banque peut réclamer au garant le paiement du passif notamment par la vente de la maison du créateur. La caution personnelle est basée sur la déclaration patrimoniale du garant en fonction de la somme empruntée.

Par la caution d’un organisme tiers : publics ou privés, ces organismes peuvent cautionner de 50 à 80% des risques en contrepartie d’une rémunération.
Les organismes à contacter sont notamment :

  • Bpifrance : pour les entreprises de moins de 3 ans, la garantie est de 60% en cas de création ex nihilo ou d’intervention conjointe entre Bpifrance et la Région, et de 50% dans les autres cas.
  • Le Fonds de Garantie à l’Initiative des Femmes (FGIF) : réservée aux femmes entrepreneures, cette garantie couvre au maximum 80% du montant du prêt, dans la limite de 50.000 euros. Le prêt garanti doit financer les besoins en investissements et le BFR (besoin en fonds de roulement). En complément à la mobilisation d’une garantie, France Active conseille les entrepreneures dans leur stratégie financière, les appuie dans leur relation avec la banque et les connecte aux partenaires locaux utiles à leurs projets.
  • France Active Garantie (FAG) : la garantie France Active peut couvrir jusqu’à 80% du montant du prêt bancaire. Le montant garanti est limité à 50 000 euros, 100 000 euros ou 200 000 euros selon le profil de l’entreprise.
  • Les Sociétés de caution mutuelle (SCM)

Attention au taux de prêt ! Plus le projet est bordé et sérieux, et plus la banque aura tendance à accepter de prêter à un taux bas. Ceci étant, dans le secteur du prêt comme ailleurs, il est impératif de négocier serré et de faire jouer la concurrence.

Lire aussi : Financement et franchise : Ce qu’il faut savoir !

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