Distribuée sous forme de dividendes ou de salaires, la rémunération du franchisé est très variable selon le secteur d’activité, la notoriété de l’enseigne, l’ancienneté de la création en franchise. En moyenne, la rémunération d’un franchisé oscille autour des 35 000€ nets après quelques années d’exploitation.
Si l’on se fie aux derniers chiffres disponibles publiés dans le cadre de la 15e enquête annuelle de la franchise (Banque Populaire, Fédération Française de la Franchise, CSA / Express), le salaire moyen des franchisés s’établissait en 2018 à 35 325€ nets.
Ce chiffre est une moyenne, et non un salaire médian. Cela veut dire en clair que sous ce chiffre plutôt correct se cache de nombreuses disparités. Certains franchisés touchent beaucoup moins et d’autres beaucoup plus ! L’ancienneté dans le réseau est ainsi déterminant. Selon la même enquête, il ressort en effet que les franchisés qui ont plus de 10 ans d’ancienneté gagnent environ 5 000€ nets de plus que la moyenne. Par contre, à l’inverse, les jeunes franchisés qui viennent juste d’ouvrir un point de vente mettent souvent 2 voire 3 ans pour se verser un salaire.
De fortes disparités selon les secteurs d’activité
Outre l’ancienneté, le secteur d’activité est également déterminant dans le niveau de rémunération des franchisés.
En moyenne, les activités de services sont souvent largement moins bien rémunérées que les activités de commerce. Il y a évidemment une explication à cela : dans les services, les marges sont ténues. Dans les services à la personne notamment, le poids de la masse salariale est très lourd vis-à-vis du chiffre d’affaires généré. A l’inverse, dans les activités de commerce, le coût des salariés reste à bas niveau, par contre les prix des loyers des meilleurs emplacements commerciaux sont élevés.
En moyenne, les secteurs d’activité les plus rémunérateurs sont ceux où les marges affichent les meilleurs scores. Ces secteurs sont notamment la restauration rapide et la restauration à table, ou encore les services automobile.
Des rémunérations fluctuantes selon le statut juridique
Une entreprise franchisée peut être créée sous différents statuts juridiques (entreprise individuelle, EURL, EIRL, SARL, SAS, SASU, SA). Le choix du statut juridique va fortement influencer les modes de rémunérations et le paiement des charges associées.
Ainsi, quand l’entreprise est développée sous forme sociétaire, le gérant majoritaire ne touche par un salaire classique, mais des dividendes en fin d’année. Ces dividendes sont distribués selon le bénéfice réalisé, au prorata du nombre de parts détenu. Le gérant paie ses charges personnelles sur la base de ses revenus. Quand le franchisé est déclaré en entreprise individuelle, il ne touche là encore pas de salaire, mais il se rémunère sur l’activité. Il paie ses charges à titre personnel en fonction de son bénéfice.
Si l’entreprise est créée sous le statut d’une SAS ou d’une SA, l’associé majoritaire peut prétendre à un salaire. C’est dans ces cas l’entreprise qui paie les charges salariales du franchisé.
Comme on le voit, selon le statut, la nature des revenus est différente et les modalités de paiement des charges le sont aussi ce qui influence forcément les rémunérations.
Le bon filon de la multi franchise
Dans de nombreux secteurs d’activité, le multi-franchisage est encouragé. De quoi s’agit-il ? En fait, un multi-franchisé est un franchisé qui exploite plusieurs points de vente sous la même enseigne. Quand le franchisé exploite plusieurs points de vente sous différentes enseignes, cela s’appelle la pluri franchise.
Logiquement plus un franchisé exploite de points de vente et plus il peut espérer une rémunération conséquente. Cela est d’autant plus vrai que l’exploitation de plusieurs points de vente permet de faire des économies d’échelle. Certaines fonctions peuvent en effet être mutualisées (comptabilité, paie, gestion des commandes, SAV, etc) ce qui limite les frais de structure. Les commandes plus conséquentes peuvent également bénéficier de rabais selon les enseignes. De même, pour la gestion des stocks, il sera plus facile de créer des synergies afin de limiter les effets de doublons.