Soutenu par les pouvoirs publics marocains et boosté par les nouvelles habitudes de consommation au royaume, le secteur de la franchise connait une croissance qui se confirme sur les dix dernières années.
La franchise marocaine a développé au fil du temps un modèle adapté au contexte du pays. Un modèle majoritairement tourné vers la master-franchise.
D’après un article de Claude Nègre VU Dans L’Economiste
Les statistiques officielles révèlent que 1990 a été une année clé pour la franchise au Maroc.
En effet, le nombre de franchiseurs n’a cessé d’augmenter depuis cette date pour atteindre une cinquantaine en 1998, 150 en 2001, 440 en 2010 et 650 en 2013. Notons toutefois que ces statistiques n’indiquent pas le taux de survie des unités franchisées.
Un environnement institutionnel et économique favorable
Si la franchise a pu se développer au cours des années au Maroc, c’est parce qu’elle bénéficie d’un environnement favorable. Ainsi, les pouvoirs publics ont intégré le secteur à leur
plan Rawaj, destiné au développement du commerce et de la distribution dans le pays.
Le soutien de l’Etat se manifeste, en outre, à travers la relative liberté de transfert des capitaux ainsi que par l’absence d’une législation contraignante.
Le secteur de la franchise a également bénéficié de l’évolution des habitudes des consommateurs marocains qui sont de plus en plus nombreux à se tourner vers les enseignes étrangères avec une préférence pour les franchises françaises, italiennes, américaines, espagnoles et turques.
C’est d’ailleurs tout naturellement que les enseignes françaises se tournent vers le royaume, conte tenu de sa proximité géographique mais également des facteurs communs entre les deux pays (langue, culture et Histoire)
Un format, la master-franchise
Une recherche exploratoire sur les modes d’entrée des enseignes d’origine étrangère au Maroc a révélé une prédominance de la master-franchise. Un format juridico-financier qui accorde au franchisé le droit exclusif d’exploiter des unités de franchise, de sous-franchiser et de signer les contrats de franchise qu’il conclut dans le pays d’implantation. Il représente l’enseigne sur le territoire d’implantation et recrute à son tour des franchisés selon le modèle de son franchiseur. En contre partie, le master-franchisé s’acquitte d’un droit d’entrée et reverse une partie des royalties de son réseau de franchise au franchiseur.
Ce format de franchise présente l’avantage de la flexibilité des liens contractuels. Il convient autant au master-franchisé qui jouit d’une bonne marge de liberté sur son territoire qu’au franchiseur qui minimise les risques financiers.
Note de Jean Samper
440 réseaux de franchise en 2010 et 650 en 2013 recensés par le Ministère du commerce. Attention, comme le rappelle Claude Nègre on ne connaît pas les fermetures ni le développement de ces réseaux. Lorsque le Maroc comptait 400 enseignes présentes selon les stats du ministère, il n’y avait que 2000 franchisés…. Beaucoup de réseaux n’ont que 2 à 4 unités et en fait on serait bien en peine de trouver qui sont les plus de 600 réseaux au Maroc. Nous ne les avons pas trouvés en tout cas. Beaucoup sont morts et sont aussi comptés comme une franchise le fait qu’il y ait un magasin portant l’enseigne (Swatch par exemple) dans le royaume. Prudence sur les chiffres mais il y a un potentiel.
Attention aussi aux loyers prohibitifs, aux contrats signés sans être lus..etc..